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A bEILLE. (Koy<ï Mouche a m ie l )•
ABOUTIR ; terme' de jardinage qui fe dit dé
là difpnfuion des boutons des plantes prêts à
s’épanouir.
ABREUVER j terme d’agriculture. On abreuve
les prés par le moyen de quelque batardeau qu on
fait dans un riiiffeau pour arrêter l’eau , &.Jà
faire gonfler à l’ endroit d’une rigolé ou fai-
gpée pour la conduire dans les près. Ce batardeau
eft formé de perches mifes en travers j &
d’ autres qu’On fiche en terre le long des premières
& à l’oppofite de l ’eau ; après quoi on
jette" des gazons contre ces perches depuis le
fond de l’eau jüfqu’ à la fuperficie à l ’épaifleur.
d’un pied’ feulement. Il faut entafter ces gazons r
l’un f.r l’autre , de manière que l’ eau né pafle ;
point au travers. On ne fauroit dire combien."
cette manière d3abreuver les pires a propos les ■
rend fertiles. C ’eft ce qu’ on appelle atrofer par
immerjion.
. ACCOLLER ; c’èft attacher une plante à un
corps foliée pour la foutenif* On .accolle aux
echalas les pampres dé la vigne avec de la paille ,
de l’ofier ou du jonc. Ce travail doit être commencé
ABREUVOIR i-ce.;.terme Ce, dit relativement
aux arbres pour lignifier une fente , ou un creux
où l’eau s’ amafié & féjournè,, ce qui occafionne
fôuvènt la perte de la plante.
ABRI. Il eft néceffaire de former des abris pour
garantir les plantes contre les pluies froides , les ,
frimats, les gelées & les. mauvais vents.
Ces abris fe font' àvec des paitlaffàhs ; ou ’ pd-
lijfàdés j dès brife-vents3 des palis , des chapeaux
des cloches '3 àesckafis 3 des bâches & des hangar
ds \: un tertre -élevé y:un petit mur 3 une ferre-
chaude 3 une orangerie font encore des abris.
Des bouquets d’arbres plantés & diftribués à
certaines diftances: & convenablement font aufli
des abris qui rompenr l’impétuolité des ouragans3
qui empêchent ces fléaux dés campagnes d’èn-
dommagér lés batimèns & les couvertures desfermes
& des métairies. C ’ éff furtout du dote
de l’oueft qu’ en doit oppofer des remparts à la
violence des vents & des tempêtes.
Des arbres plantés dans les cours des fermes
qui font vaftes font des abris utiles pour empêcher
que le vent n’éparpille le furbièr 3 ou que
le foleil ne le defleche ; rils fourniffent d’ailleurs
de l’ombre & une, retraite aux volailles & aux
beftiàux dans les grandes cha'.èurs.
Art aratoire.
de bonne heure, & exige deux operations :
d’abord , il faut plier par le bas feulement les
bourgeons des vignes , pour ne les point cafter
en les féparant, iorfqu’on veut les accoller entièrement
} enfuite on les lie tous généralement.
ACCOUPLER les boeufs ; c’ eft lorsqu’ on attache
deux boeufs fous un même joug à une .charrue
; ou à une chàrette , il faut qu’ils foient de meme
I corps & de même force, autrement le plus foible
ruinerait le plus fort.' Il y a des pays ou on les
attache par les cornes } en d autres , par le cou ,
parce qu?ils> ont ainfi plus de force : tant les
poeufs que les chevaux doivent être accouples
ferré , afin qu’ils tirent également.
ACCROISSEMENT -, c ’eft la maniéré dont les
végétaux pouffent & croiftent. On a remarque
que trop d’ accroijfement oçcafionnoit fouventla
ftérilité des arbres , & que par conféquent il
falloir l’arrêtef j ori a aufti Obfervé que Y accroijfe-
ment en hauteur s’achevait le premier.
Il eft d’expérience queTombrê ifacilite 1 ac-
croijfernent des arides ., particulièrement des
châtaigniers j on réuflit à. donner ce fecours aux
femisii tantôt avec ,1e bouleau , tantôt avec le
marXeau , .quelquefois même avec des joncs
marins.
A CR E TÉ > c’ eft la faveur acerbe des fruits
des fauvageons > ;o.n parvient; ;a leur ôter ce
goût âpre & mordrant par la greffe.des arbres.
ADOS ; c’eft, dans le jardinage , une élévation
de terre en forme de dos de bahut, plus
large .du bas que. du haut ; e’eft auflV un endroit
adofte d’ un mur ou d’un bâtiment, & qui par
fa pofition. eft à couvert des mauvais vents &
des. gelées*
On, pratique quelquefois des ados pour tenir
lieu de chaflis vitrés & pour favorifer les^ primeurs.
Ces ados font exhauffes de quinze a dix-
huit pouces par ,demere |j fur dix-huit a vingt-
quatre pouces de largeur venant en mourant par
| devant , & même creufant fur le devant pour
charger d’autant fur le derrière 5 on k s foutient
par des planches allurées avec de bons piquets.
Cette pente précipitée peut produire deux
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