nMiéoreel.le épi
Ligne inférieure, ou par le Ventre, deforte que la Ligne fupé-
rieure partage longitudinalement la Chenille par le milieu ; &
dans la Fig. y., là Chenille a été ouverte par le côté oppofé,
de manière que c’eft ici la Ligne inférieure qui partage la Figure
par le milieu fuivant fa longueur. La Fig. 4.. repréfente
toute la face intérieure du corps de la Chenille vuidée ; mais
la Fig. y. n’en fait voir que le côté du ventre jufques un peu
au delà des Lignes intermédiaires.
L a Moelle épinière & le cerveau, fi l’on peut dire que les
Chenilles en ont un, ont peu de raport avec la moëlle épinière
& le cerveau de l’Homme; dans ce dernier, lè cerveau eft
renfermé, de toute part, dans une cavité offeufe; il remplit la
plus grande partie de la tête ; il eft anfraétueux , & partagé
en diffèrens lobes. Dans la Chenille rien de pareil. On trouv
e , à la vérité, dans la tête de celle , dont il s’agit i c i , une
partie, qui paroît faire la fonâion de cerveau, en ce que plu-
fieurs nerfs, répandus dans la tête, en dérivent ; mais cette partie
y eft à découvert ; elle eft fi petite, qu’elle ne fait pas la
cinquantième partie de la tête3 fa fuperficie eft très unie, fans
lobes, ni anfraduofités, & , s’il faut lui donner le nom de cerveau,
on ne peut guères s’empêcher de donner le même nom
à douze autres parties, placées à la file les unes des autres
dans le corps de la Chenille ; vû que chacune de ces parties eft
prefque aufii grande que celle de la tête, qu’elles parodient de
la même fubftance, & qu’elles fourniffent des nerfs à tout le
corps, & alors la Chenille aura treize cerveaux diftinéts; ce
qui,
'■ qui, pour paroître très étrange, n’en eft peut-être pas moins
réel. Cependant, fans vouloir rien décider là-deffus, & pour
ne pas effaroucher ceux, à qui l’idée de treize cerveaux pour-
roit déplaire, j ’appellerai ces parties, qui parodient en faire
l’office, des Ganglions, . & je les diftinguerai par premier, fécond,
troijîème, & c . , en commençant par celui de la tête.
L a Moëlle épinière de la Chenille diffère, fenfiblernent auffi
de celle de l’Homme; dans l’Homme, elle defcend le long du
dos, elle eft renfermée dans un Canal offeux, ménagé dans
les Vertèbres,’ elle eft - groffe ■ par raport à fa longueur,, elle ne
fe partage nulle part en deux branches, elle diminue d’épais-
feur à mefure qu’elle .s’éloigne du ceryeau,; & n’a aucun renflement
fenfible. Dans la Chenille-, cette moëlle defcend, au
contraire, le long du ventre , elle-n’eft renfermée dans aucun
canal folide,, elle eft deliée, elle fe fourche,;par intervalles,
fon épaiffeur eft par-tout à-peu-près la même, fi ce n’eft
qu’elle s’élargit, de diftance en diftance, pour former ces maf-
fes, que j ’ai nommé des Ganglions.
O n fe fera une idée de la fituation de la Moelle épinière
& de l’arrangement de fes Ganglions, en jettant les yeux fur la
Fig. y. de la PL TV., où la Moèlle épinière occupe longitudinalement
le milieu de la Figure, entre les Mufcles droits des
deux côtés du ventre, depuis la i r.e Divifion jufqu’au deffous
de la i'ç® , où. elle femble fe terminer, en queue de Cheval,
Le premier Ganglion n’y eft pas repréfenté, pareequ’il appartient
à la tête ? qui manque a la Figure ;, mais les douze au-
Ganglions*