examiné, n’ont eu une figure fi fimple ; je les ai conftamment
toûjours trouvé crochus par les deux bouts : quelquefois même
l’extrémité poftérieure étoit beaucoup plus recourbée que l’antérieure
, & c’eft ce que l’on voit à la Chenille à Oreilles de
F Orme , dont les crochets o n t , de plus, ceci de particulier,
que chacun eft pourvu d’un ardillon dans fa courbure antérieure.
P ou r ce qui eft des crochets de la Chenille du Bois de Saule,
qui font des plus fimples, ils font faits comme les repréfen-
* pi. ai. tent les Fig. 14.. & iy. où ils font groffis environ 12yoco
fois. La Fig. 14.. eft celle d’un des plus grands crochets, &
la |Fig. IJ. celle d’un des plus petits de la même jambe. A B
eft leur partie antérieure ; elle a , en petit , la forme & la
courbure d’une corne de Boeuf. Leur partie poftérieure eft aufii
recourbée ; elle n’avance pas tant que l’antérieure, & fon extrémité
eft émouffée. Leur dos F D E , paroît tranchant; affez
fouvent on voit, en D , fur ce tranchant, une petite éminence;
ils font plus larges par les côtés que par devant : leur couleur eft
noirâtre: ils fe rompent difficilement , & ils tiennent fi fort à
la jambe, qu’ils fe rompent encore bien plutôt qu’on ne les
Comment Us en arrache : Cependant, à examiner ces crochets, même avec
font arrêtés.
une forte Loupe, lors qu’ils font rangés autour de la plante,
on diroit qu’ils n’y font Amplement que collés par le d o s, &
que tout le refte en eft détaché, comme on le voit dans les
Fig. 10. 11. 12. & 16; mais ceci n’eft qu’une fauffe apparent
s & , quand on fépare, de la jambe, quelques crochets avec
les
les parties qui les environnent, & qu’on les obferve au Mi-
crofcope, on voit qu’ils font réellement environnés & couverts,
par devant, d’une membrane tranfparente , mais très forte,
qui, depuis B jufqu’en E , Fig. 14. & iy . , embraffe toute la
moitié antérieure de leur largeur, y eft adhérente, & permet,
par fa foupleffe, aux crochets, de s’écarter & de fe raprocher
les uns des autres; on Voit encore, que non feulement la partie
antérieure A B du crochet, perce cette membrane & paroît
en dehors ; mais qu’aufli fon extrémité oppôfée C E la perce
pareillement, & fe montre à découvert depuis E jufqu’ à C ;
ce qui fait que, pour arracher le crochet, il faudrait en même
tems déchirer cette membrane. Ce n’eft pas tout ; ces crochets
tiennent encore, par derrière, à la peau même de la jambe,
depuis F jufqu’en E , & l’éminence D , s’arrêtant de plus
dans cette peau, femble porter un troifième obftacle aux efforts
que l’on ferait pour arracher le crochet. On conçoit
que, de cette façon, les crochets font arrêtés, autour de la plante
, par une force fupé'riêure à leur propre dureté, & qu’il doit
être plus facile de les rompre, que dé les arracher ; atifîi voit-
on des Chenilles, qu’on met plutôt en pièces que de leur faire
lâcher ce qu’elles ont faili de leurs crochets.
L a Fig. 13 , qui repréfente quatre crochets avec un morceau
de la membrane tranfparente, qui les Couvre par devant,'pourra
éclaircir ce qu’on vient de lire fiir la manière dont ils font
rangés & arrêtés dans la peau de la jambe.
Q uant au nombre des crochets, dont les jambes intermédiaires
Leur nombre: