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C H A P I T R E VI I .
Des Mufcles du Corps-, tels qu'ils paroijfent fuccejfivement
lorsqu'on anatomife une Chenille ouverte par le Ventre.
Aveitiffenicns T ^ \ E toutes les parties intérieures de la Chenille, il n’en. préliminaires. I J
eft point qui, par leur arrangement fymmetrique, offrent
un fpeâacle plus beau & plus digne d’admiration* que les
Mufcles, fur-tout quand, en les'enlevant par couches égales,,
de part & d’autre , on voit comment les Mufcles pareils de
chaque côté correfpondent par leur forme & par leur fituation.
C ’e s t de cette manière que je m’étois d’abord propofé dé
les repréfenter ; mais, comme cela m’auroit obligé à doubler
les Figures fans grande néceffité , j ’ai cru qu’il fuffifoit de les
repréfenter à chaque fois d’un côté feulement; de-forte que chaque
Figure de Chenille-entière , préparée pour les Mufcles,
dans les PL V I , V I I , & V I I I , tiendra lieu de deux Figure
s , dont la liiivante fera toujours voir des Mufcles, qui ne
paroiffoient que peu ou point dans la précédente , parcequ’ils
étoient cachés en tout, ou en partie, fous les Mufcles de celle
- ci.
M a is une double repréfentation des mêmes Mufcles, que je-
n’ai pas cru devoir ménager, c’eft celle qui, dans le Chapitre
fuivant, les fera voir tels qu’ils paroiffent lorsqu’on a ouvert
la. Chenille par le d o s , après que, dans celui-ci, on les aura
mon
ïnontré tels qu’ils s’offrent dans une Chenille ouverte par le
ventre. Les Mufcles voifins de la lign e , par où les Cifeaux
ont paffé, fouffrent un fi grand dérangement, & une fi forte
extenfion, fur-tout vers la tête, quand on ramène à droit &
à gâuche la peau de la Chenille, afin de la coucher de niveau,
qu’on ne pourroit, fans cette fécondé repréfentation, s’en former
une jufte idée. Dans l’un & dans l’autre de ces cas, on
fuppofe que la Chenille a été tellement vuidée, qu’il ne lui
relie, de tout fon intérieur, que les Mufcles , & que la Trachée
Artère à la Fig. 1. des Pl. VI. & VII.
A u premier cas, après que la Chenille a été ouverte par le
ventre jufqu’à la tê te , on a feparé, de la tê te , la peau du
cou, depuis la bafe de la Lèvre inférieure jufqu’à la Ligne latérale
, & on a abaiffé, à la partie poftérieure du dernier Anneau,
la membrane I * , qui étoit attachée à la fubdivifion de
cet Anneau, & couvrait tous les mufcles, qui fe voyent k pré-
fent k cette partie poftérieure; & dans l’autre cas, la Chenille
ayant été ouverte par le dos jufqu’k la tê te , on en a feparé,
la peau tout le long de l ’occiput, jufqu’à la même Ligne latérale.
D ans quelque felis que la Chenille aît été ouverte, on y peut
diftinguer trois ordres de Mufcles-.-
L e 1. comprend ceux qui fe trouvent au dos de l’Infeûe,
& qui ont leurs infertions entre la Ligne lupérieure & les Lignes
latérales; Je-Jes nommerai Mufcles dorfaux.
L e 2. eft de ceux qui font placés au ventre, & qui ont
P 2 leurs
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