& d’un contour qui ne m’a pas paru parfaitement circulaire; Ori
a de la peine a les diftinguer, même avec une Loupe, parmi
les molécules ou inégalités du crâne, & la tranfparence de leur
cornée fait que quand on les cherche dans un crâne, dont on
a ôté toutes les parties intérieures, on les confond aifément.
avec les trous des épines ou poils du crâne : deforte qu’il n’eft
pas bien facile d’en déterminer le nombre. Il m’a paru qu’il
n’y en avoit que fix à chaque côté de la Tête. On voit la ma-
Piande i. nj^re ^ont font rangés dans la Fig. 9. * , qui repréfente le cô- «
té antérieur -de la partie latérale de l’Ecaille pariétale, e L eft
le bas de la Mâchoire, vu par derrière, & dans fa fituation naturelle
; le côté e eft xelui du delTus de la Tête , & L celui
du delFous. C , eft l’ouverture dans laquelle l’Antenne étoit placée.
IJn.peu au deflous de C , on voit huit ouvertures., rangées
■ obliquement autour d’un poil ; lix de ces ouvertures font les
yeux. Les deux autres, qui ont un petit cercle au milieu, pour
les diftinguer, font des trous de poils arrachés. On reconnoît
ces trous, en-ce qu’ils ne font point couverts, en deflus, d’une
cornée, mais qu’ils ont une petite membrane circulaire, percée
à l’endroit où le poil a palTé, & qu’en dedans du crâne ils ont
un bord relevé, qui n’environne pas les yeux.
LesAntennes. L e s Antennes * font placées dans la courbure échancrée du
*Fîg.Ci?1 IL bord de la partie antérieure des Ecailles pariétales | , un peu
*£f 9. c?" devant les Yeux & derrière les Mâchoires. Sur cette échancrure
s’élève une tuberofité membraneufe, tirant fur le gris,
du milieu de laquelle fort un cylindre écailleux, d’un brun de marron
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«ron clair j dont l’extrémité eft membraneufe & grifâtre; cette
extrémité donne paflage à un tuyau écailleux, plus brun &
beaucoup moins g ros, qui va en diminuant, & dont le bout
eft pareillement membraneux & grilatre, duquel fort un troi-
fième tuyau, encore beaucoup plus petit & plus mince, & de
même nature que les précèdens. Il porte deux éminences cylindriques,
extrêmement petites, & arrondies par le bout : Une
troilième éminence pareille part du côté antérieur de là baie;
& u n poil, aufti long environ que toute l’Antenne, fort du côté
poftérieur de là partie membraneufe, & avance beaucoup
au-delà de l’Antenne même.
E n faifant rentrer ces tuyaux les uns dans les autres, & le
plus gros dans la tê te, la Chenille a la faculté de pouvoir raccourcir
fes Antennes jusqu’au point de les faire dilparoître entièrement.
O n ne peut avancer que des conjectures fur l’ufage de ces
Antennes : placées tout près des yeux , dans tout genre d’infectes
, peut-être fervent-elles à avertir les yeux de l’approche
des corps, qui pourroient leur nuire, & en parer les. coups.
Les Infeétes, n ’ayant point de paupières pour fermer les yeux,
au befoin, de fîmples poils, pour avertir de l’approche des corps
nuiübles, comme on en voit aux grands Animaux, y feroient de
peu de fecours ; mais des Antennes, qui peuvent en même tems
avertir de l’aproche de ces corps, & rélifter à leur rencontre, pa-
roilfent pouvoir être d’u fage, d’autant plus qu’étant toujours
mobiles, elles fon t, par - là , -en état de détourner les corps
F légers,