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M L E T T R E A M. L E C A T .
dans les deux cas propofés. Qu’ainli, pour favoir combien chaque
Verre aggrandit une fuperficie dans ces cas, il faut prendre
le quarré de chacun de ces Nombres, & que pour connoitre combien
de fois ils grolfilTent un corps folide, il faut élever ces
Nombres à la troifiéme PuifTance; ce que faifant, on verra, par
exemple, que le Verre N°. x , qui comparé à un point de vue
* naturel de 7-î Pouces, n’allongeoit une Ligne que 107^ fois
dans la Théorie, & 104. dans la Pratique, aggrandit une fu-
perficie paifé * i i ^ j fois dans le i r. cas, & 108x6 dans l’autre:
& fait paroitre un folide palTé 1,24.0,5:87 fois, plus gros que nature
dans ce premier cas, & 1,124.,864, fois dans le; fécond :
lequel verre, en prenant pour puim. Uc.-vue naturel Pouces,
n’étendroit une fuperficie que feulement 8121 fois dans le
premier cas, & 7544. fois dans le fécond, &ç ne grofiiroit un
corps que palTé 732,877 fois dans Le premier, & palTé 6^^264,
fois dans l’autre cas, ce qui rend ici, entre la Théorie & la pra-,
tique dans les deux cas, la diiference très fenfible.
T e l s font l’Inftrument & les Outils qui m’ont mis en état
de publier ce Traité: & telle eft la façon dont je me fuis-fery.i
de cet Infiniment, pour déterminer, non feulement par les règles
de l’Optique, mais encore par un mefure immédiate, la force dé
mes Verres. Si tout ce detail, Monfieur, ne remplit pas votre
attente au moins contribuera-t-il j’efpère à vous faire voir corn-,
bien ie déféré à vos avis, & que.... j’allois finir cette Lettre,
lorf-
* Jientends par le motfaffé, une Ffaftion Jointe m nombre entier. On ne l'a pas exprimé,
pareé j qu’elle n'eft d’aucune confluence.
L E T T R E A M. L E C A T . 23
lorfque je viens, Monfieur, de recevoir celle dont vous m’honorez
du 14. Oétobre. Je fuis entrêmement flatté du cas que vous
me témoignez faire de mon Ouvrage. L ’attention avec laquelle
vous l’avez relu d’un bout à l’autre; le foin que vous avez pris
d’y ajouter, pour votre ufage particulier, une Explication des
Planches , tirée du Texte même; & les Errata, que. vous avez
en la bonté de me communiquer, & dont je. vais faire-ufage,
en font une preuve non équivoque.
J e conviens avec vous, Monfieur, que pour plus de clarté,
il eut été bon de défigner par des Lettres, chacune des y Pièces,
qui compofent la Partie anterieure de-l’Oëfophage-, repre-.
fentée PI. XVI. Fig. 11. x z ; mais je n’aurois pii le faire fans
gâter la Gravure. Je vais fuppléer à’ ce défaut,1 en défignant
fi clairement ces Pièces, dans l’Explitation, qu’à votre exemple ,
je vais donner de mes Planches, qu’ils ne pourra y avoir de
xneprife là-deflus.
J’a v o u e , Monfieur, que la diflinétion que je fais pag. 4.6y ,
& ailleurs, entre EJlomac & Ventricule, n’eft pas du langage ordinaire.
Je fais, que ces deux termes font devenus tellement
Synonimes, que le premier à prefoue banni l’autre de l’iifiige
commun; & que quelques Anatomiftes François modernes,
comme Wenllouw, ne fe fervent plus du Mot à'EJlomac dans
le fens propre ; mais cela n’empêche pas, que dans ce fens, conformement
à l’Etymologie du Terme, EJlomac ne lignifie, &
n’ait toujours lignifié chez la plupart des Anatomiftes, l'Orifice
Superieub du Ventricule. Voyez par Ex. Riolanus Encheirid.
Anat.