* Fig. 3-
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nÇouse iSïihoenn iflil es-
igfp irent.
mufcle, ne pouvant tirer à foi le ftigmate, qui tient à la petftj J,
&. à la.trachée-artère, & qui eft encore retenu par le mufcle ( 1 ),•
le côté de ce ftigmate, où le mufcle M : eft attaché par S &
par O , doit céder, & la fente par là s’ouvrir : ce qui ne s’opè«1
reroit que• difficilement, li le.mufcle ne cenoit qu’en S , tant à
eaufe de l’obliquité de fon action , que parceque fon infertion
eft près de l’extrémité de la fente, qui n e : peut guères prêter
à ,c.et endroit • mais ce mufcle tenant pareillement en O , &
embraffant ;le crochet écailleux (,r ),. qui ne peut être fléchi,' par-
cequ’il forme un. même tout avec l’EUypfe écailleufe allongée
I I C , Fig. y., fur laquelle il s’élève., il faut bien gu’aufli- tôt que
le bout de ce crochet eft tiré d’ (r).. en M la .membrane coriace,
à laquelle: l’Ellypfe.:écailleufe H C f ,eft adhérente dans
toute fa longueur, cède, fur-tout en H , &. attire à foi celle des
parois de la. fente, qui y tient, laquelle,, s’écartant ainfi de Pau*
tte,-ouvre- le.ftigmate. •
L ’o n conçoit encore, qu’outre fùfage, qu’on- vient d’àffigner
an mufcle,(h), quand il agit a ve cM , il a encore, vraifemblable-
ment, lorsqu’il agit-foui, celui; de coopérer avec le reffort des
parois du ftigmate, pour -le ; tenir-.fermé i dans les circonftànces où
la preffion de l’air-, pourroit être ,. fans cela, capable de .'Pou?
vrir mal-à-propos.
Q_ua nj> on fait réflexion au nombre de ftigmates, dont la
Chenille eft pourvue, & à la quantité prodigieufe de vaiffeaux j
auxquels on verra, dans la fuite, qu’ils diftribuent Pair, rien-ne
paroît plus naturel que d’en conclure que ces Infectes refpirent
rent comme nous, & que la refpiration leur doit même être
.d’autant plus néceflaire qu’à nous, qu’ils ont plus d’ouvertures
pour donner entrée à Pair, & plus de vaiffeaux pour le recevoir.
Cependant, avec tout celà, je n’oferois feulement affirmer
qu’ils refpirent, bien qu’il me foit plus d’une fois arrivé
de remarquer, à quelques endroits de leur corps , en les con-
fidèrant avec une forte Loupe, de petits mouvemens "alternatifs,
qui fembloient indiquer ûne véritable refpiration.
L es raifons, qui me tiennent encore dans le doute, à'êet
égard, font, en premier lieu, que ces petits mouvemens alternatifs
ne peuvent rien décider , parcequ’ils ne paroiffent que
rarement , & , que, quand1 ils feroient conftans, .'ils pourroient
très bien être l’effet du battement de coeur , qui eft' réel dans
toutes les Chenilles, & très vifible au travers de la peau ,
•à- toutes celles dont la peau du dos a quelque transparence.
E n fécond:lieu, j ’ai tenu une de nos Chenilles pendant plus
de deux heures de fuite fous un Récipient vuide d’air, comme
je m’en fuis affuré par l’indice Mercuriel, fans que l’Jnfede parût
aucunement incommodé, & fans que celà Paît enfuite empêché
de changer en Phalène : Et Pon ne doit pas trouver
étrange, pofé que la Chenille ne refpire point', que la Machine
Pneumatique ne lui ait caufé aucun accident, pareequ’ayant
la faculté d’ouvrir fes ftigmates, quand bon lui femble, elle
peut, à chaque coup de pifton , à mefure que Pair fe dilatte
dans fes vaiffeaux, en laiffer fortir, par ces iffues, autant qu’il
en faut, pour empêcher qu’ils ne fouffrent aucune extenflon,
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