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Leur Queue.
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*FPFlF. VF. .F..i.g.... i. & PI. V.
Fig- 5-
Etui graif-
feux.
liftes ont confidèré ce Canal comme une frie de Coeurs placés
bout à bout, & , dans ce fens, nôtre Chenille en auroit au moins
huit, puis qu’il s’y fait huit battemens fenübles à la frie les uns
des autres.
D u refte, ce Vifcère n’a guères de raport avec le Coeur des
grands Animaux ; on ne remarque pas qu’il s’y ouvre aucun
vaifleau, qui falfe l’office d’A o r te , de Veine cave, d’A rtère,
de Veines pulmonaires, ni de rien d’aprochant, & , comme jusqu’ici
on n’a point fçu trouver de Veines ni d’Artères aux
Chenilles, on eft encore fort incertain s’il s’y fait une véritable
circulation de fang, & comment le Coeur y peut contribuer.
S ur le Coeur, tout joignant fon canal, on vo it, à la 8é. Di-
vifion, deux malles blanches oblongues. Elles le terminent chacune
par un vaifleau long & délié, qui defcend vers le io ! A n neau,
& s’y introduit fous les mufcles droits du dos. J’appellerai
ces mufcles les Corps reniformes, à caufe de quelque raport
groiïier qu’ils on t, pour la figure, avec des roignons ; &
je donnerai le nom de Queues des Corps reniformes, aux vuis-
feaux qui en dérivent.
L e Corps graiffeux * e f t , de toutes les parties intérieures
de la Chenille, la plus considérable par fon volume. C’eft la
première, & en quelque forte la feule , qui frappe la vu e,
quand on ouvre cet Infeâe. On voit alors que ce corps forme
d’abord comme une efpèce de fourreau , que je nommerai
Y Etui graiffeux, qui fert à envelopper & couyrir prefque
toutes les entrailles. O n.
O n s’apperçoit de plus, en le fuivant, qu’il s’introduit dans la
tê te , & entre tous les mufcles du corps, & qu’il remplit la
plupart des vuides que les autreà parties de la Chenille laiflent
entre elles. Sa couleur eft d’un très beau blanc de lait. Sa
configuration tient un peu de celle de nôtre cerveau. C’eft un
compofé de différentes maffes irrégulières, plus .ou moins applat-
ties, qui communiquent les unes avec les autres, & qui laiflent
entr’elles des filions très profonds & très variés. Sa fubftance
eft mollaffe & facile à rompre. J’ai fait inutilement des effais
pour en découvrir Ja contexture. Lors qu’on en examine une
parcelle, avec un bon Microfcope, fur un morceau de verre, elle
paroît être un amas confus de veficules amoncelées. Quand
cette parcelle eft très platte & mince, elle fe montre d’abord
comme une couche de petites molécules irrégulières, feparées,
de grandeur peu diffemblable, placées très près les unes des autres
, entre deux fines membranes, & l’on n’y voit que quelques
bronches clair-femées. Lors qu’après l’avoir pofée fur un morceau
de verre, on en laiffe évaporer l’humidité ; comme il arrive
alors que le bord de ces membranes s’attache le premier au
verre, en fe fèchant, & empêche les membranes de fe raccourcir,
elles fe preffent l’une fur l’autre, écrafent les molécules,
& en font fortir l’huile. Alors cette lamelle de corps graiffeux
ne paroît que comme une double membrane, entre laquelle on
vo it, au lieu de molécules, diverfes petites goûtes d’huile, transparentes,
répandues ç a & l à , & des bronches,qui fe ramifient
à perte de vue fur ces membranes, & jusqu’à un tel point de
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