Pderisn cpiapratileess intérieures.
eDne sg éMnéurfacll.es
C H A P I T R E VI.
Idée générale des Parties intérieures de la Chenille du
Bois de Saule.
J liaifon, que les parties, qui compofent l’intérieur de cet
Infeéie , ont les unes avec les autres', & qui fait qu’on
ne fauroit traiter d’aucune de ces parties en particulier fans faire
mention de plufieurs de celles qui les environnent, ou qui
y font adhérentes, demande que l’on ait une idée générale
des principales parties qui entrent dans la ftru&ure intérieure
de la Chenille, avant quon puilTe, avec lùcces, les examiner
toutes dans le détail qu’il faut pour s’en faire une jufte idée.
C es principales parties peuvent fe réduire aux neuf Vivantes.
i. Les Mufcles ; 2. La Moelle épinière,. fes Ganglions, &
les Nerfs ; 3. Les deux Trachée - Mrtères , & leurs Bronches •
4- Le Coeur ; y. Les deux Corps reniformes ; 6. Le Corps
graijfeux-, y. 'Les Conduits qui forment YOefophage, le Ventricule
^ & les Intef ins ; 8. Les deux Vaijfeaux Joyeux ; 9. Les
deux Vaijfeaux dijfoîvans.
L es Mufcles des Chenilles, ces Organes, par la contraâion
& le relâchement desquels, .elles exécutent tous leurs mou-
vemens volontaires & involontaires', n’ont ni la forme extérieure
, ni la couleur des mufcles des grands Animaux. Dans
leur état naturel, ils font mous, ils prêtent extrêmement, ils
ont
ont là tranfparence d’une gelée, ils font d’un gris bleuâtre, &
les bronches argentées, ou vaiffeaux1 aériens 3- qu’on voit alors
diftinâément ramper par deffus, & pénétrer dans toute leur
fubftanee, offrent, à la Loupe, un fpectacle qu’on né fe lafTe
point d’admirer. J’ai tâché d’en donner quelque idée par là
Fig. 4. de la PL IV. ; mais ici l’Art n’a: pu ëxprimer les beautés
de la Nature. Quand la Chenille a trempé quelque tems
dans de l’Ean de vie de grain, ou dans d e l ’Eiprit de vin , ils
perdent leur élafticité, ils deviennent fermes, opaques, & très
blancs, & les bronches n’y paroiffent prefque plus. Au premier
coup d’oeuil on ne les prendroit alors que pour de {impies
tendons-”: Ils en ont la blancheur & à-peu-près lé luftre.
Très peu de ces mufcles ont du ventre ; ils font prefque tous
applattis; la plupart font, d’un bout à l’autre, de la même é-
paiffeur & de la même largeur , & ceux, qui ne font pas partout
également larges , rie. font prefque jamais'élargis vers le
milieu; mais ordinairemerit: vers l’une de leurs extrémités , &
quelquefois vers les deux.
L eur milieu & leurs extrémités ne paroiffent point différer
en couleur ni en fubftanee.' C’eft par cesextrémités feules,
que, prefque tous,' font attachés, foit'à-lâ peaü,Toit aux endroits
écailleux ou membraneux des parties qu’ils font mouvoir ;
le refte du mufcle elt ordinairement libre & flottant. Plufieurs
•de ces mufcles fe fourchent, & fe partagent en-différentes" parties,
dont les féparationstvont quelquefois fi ’avant, qÇi’ori ne
fait s’il: faut les prendre pour des mufcles féparés ', qui fè
i com