& fe fubdivife en trois ramifications qui fe répandent dans les
mufcles de la filière. Le fécond paffe fur le mufcle E , & tra-
verfe une grande partie de la filière fans fe ramifier. Et le
troifième ici coupé, N. 3 , entre dans le côté du gros barbillon.
D , eft le nerf de la 3® paire du i r. ganglion du cou. Un
peu avant d’entrer dans la filière, il fe partage en quatre branches,
dont l’une s’attache, commeil vient d’être dit, à un rameau
de C ; les autres fournilfent aux mufcles de la filière.
E , eft un mufcle de la filière, qui paraîtra mieux dans les
Fig. 24, & 2J.
E , eft une branche du nerf de la 1® paire du iK ganglion
du cou. Elle fe réunit avec fa branche oppofée, de la manière
qu’on le voit en S , Fl. XV11I. Fig. 1 ., & enfuite elle s’introduit
dans la langue, où elle fe ramifie.
G , eft le bout de la partie antérieure du vaiffeau foyeux. On
voit en G qu’il eft compofé de deux tuniques.
H , eft le corps bulbeux, qu’on a dit, Chapitre précèdent,
qui raproche les deux vaiffeaux foyeux , & les affujettit l’un
contre l’autre à cet endroit.
Figure 24.
P r é p a r a t i o n .
O n a retranché de Fig. 23., les mufcles A , les Nerfs D &
F , & la Bronche C.
O n a de plus enlèvé, du côté de la langue & de la filière,
une pièce fuffifante de leur tunique latérale pour mettre à
découdécouvert
les mufcles E & I , qu’elle couvre, & les faire voir
dans leur lltuation naturelle.
E t l’on a raccourci davantage les vaiffeaux foyeux G , & le
mufcle B.
E x p l i c a t i o n .
E & I , font deux mufcles piramidaux, dont il y en a deux
pareils à l’autre côté. E , eft partagé en deux lobes ; I , l’eft en
trois. .
I ls tiennent d’un côté à la partie antérieure de la filière;
mais leur attache eft ici cachée par les maffes charnues qu’on
voit dans la Fig. , & qui renferment aparemment les mufcles
moteurs du tuyau foyeux & des barbillons de la filière, trop
petits pour pouvoir être bien développés.- .
C es mulcles E & I , fe retreciffent à mefùre qu’ils aprochent
L , qui marque le bas de la langue. Us concourrent à y former
un ligament, auquel le mufcle B fe termine, & auquel la langue
eft attachée; ce qui fait que ce ligament peut en quelque
forte fervir de point fixe aux mufcles piramidaux, & refifter à
leur action, lors que le mufcle B , par fa contraction, l’affifte.
P ar cette difpofition des mufcles de la filière & de ceux qui
y aboutiffent, on conçoit comment la filière, & en même tems la
langue, exécutent, avec une agilité admirable, tous les mouvemens
qu’on leur voit faire quand la Chenille file. Par exemple, fi les
deux paires de mufcles A , Fig. 23., fe contractent feuls, ils font
rentrer l’extrémité de la filière dans fa bafe, & renverfent en
même tems la langue en dehors. - Si l’une de ces deux.paires
B b b b 2 fe