Lûiègvmraetse *da
-bTuigeess, bdaornt
-beilflfeése sf.ont he-
C H A P I T R E V.
tour moins ellyptique, & plus * approchant d’un quarré long ; '
cette petite différence ne m’a pas paru valoir la peine d’en
donner de Figures féparées.
O n voit, à la Fig. 3 ., que les ftigmates au dehors font environnés
d’une efpèce de bourrelet plus large qu’élevé, qui fe
termine à l’entrée de leur cavité par un bord écailleux, lequel
fait ce trait ellyptique qui paroît brun à la vue fimple; mais,
vu à la Loupe, on trouve qu’il eft rouge. La cavité même
eft d’un jaune citron. Ce qui y paroilToit, au fond , comme
une raye brune, font deux manière de Lèvres de cette couleur,
un peu relevées , fort larges, & à-peu-près de toute la longueur
du dedans du ftigmate; elles bordent une fente un peu
circonflexe, qui n’eft guères moins longue. Dans une Chenille
vivante, ces lèvres s’entr’ouvrent quelquefois ; mais cette
action paroît abfolument arbitraire , & n’a rien de périodique
ni de réglé. Quand on les fépare, on trouve que leur fente
n’ eft pas perpendiculaire au ftigmate, mais oblique, & qu’une
des lèvres gliffe tant foitpeu au deffus de l’autre. Cette fente
le voit plus diftinctement, & dans un fens oppofé, en C B
Fig. 4.. Ses parois font membraneufes & blanchâtres. Lors
qu’on ouvre un ftigmate par le milieu, on voit que là fente a
de la profondeur, & le brun de fes lèvres quelque épaiffeur.
Ce brun, touché d’une fine aiguille, paroît pulpeux & friable,
& l’on n’y découvre rien de plus, auffi longtems qu’on le laif-
fe attaché au ftigmate; mais, quand on l’en fépare, & qu’après
l ’avoir épluché, avec de petits inftrumens, on l’examine.avec un
bon
- C H A P I T R E V. Ÿ3 *
bon Microfeope, on eft furpris de trouver que cette pulpe apa-
rente eft une forêt très touffue d’un grand nombre de petites
tiges, prefquS contiguës, d’environ une dix - feptième partie de
ligne de longueur, repréfentant chacune, - en petit, l ’extrêmi-
té d’une branche de Lapin. Ces petites tiges paroiffent de fub-
llance écaiileufe; elles font tranfparentes, & n’ont point de filets
ou de feuilles du côté de leurs racines; mais,'un peu plus
haut, elles commencent d’en avoir, & , en aprochant de leur
extrémité, elles deviennent toujours de plus en plus barbues,
tellement que leur bout forme un bouton opaque, au travers
duquel la tige même n’eft pas vifible. C’eft.l’amas de tous ces
boutons, preffés, les uns contre les autres, qui compofe cettè
large raye brune, que j ’ai nommé la Lèvre du ftigmate. La
Fig. 6. fait voir, au naturel, une de ces tiges, implantée dans
un morceau de la peau de la fente du ftigmate, ave-c quelques
bouts d’autres tiges, rompues. Cette tige y eft 110 fois plus
longue qu’en nature, & , par confequent, elle eft groffte un
million trois cens trente & un mille fois;
O n ne fauroit guères, douter que cet amas de tiges barbues, triage d
preffées les unes contre les autres, ne fèrve à empêcher que les t SCS-
corpufcules, dont l’air eft chargé , n’entrent avec lui dans le
Corps de-la Chenille. On fent bien que l’air, avant de s’y introduire,
.venant à paffer au travers de toutes ces barbes, comme
par un filtre, y doit néceffairement dépofer tous les corps
étrangers, tant foit peu capables de caufer des obftruciions ;
& c’eft vraifemblablement aufft pour cette raifon, que les bar-
K Les