* F l VI.
Vil. Fig.
46 8 C H A P I T R E X I V.
cune en huit branches mufculeufes, qui m’ont paru former huit
mufcles droits fur chaque côté de ce Vifcère , comme les huit'
mufcles droits qui occupent le deffus de l’oefophage, & les huit
autres qui en occupent , le deffous m’ont femblé être l’origine
d’un pareil nombre de mufcles droits du delfus & du deffous-
du Ventricule; & , ce qui eft à remarquer ici, c’èftque quoique
tous les mufcles droits du Ventricule foient, ou du moins pa-
roiffent être, une continuation des 16 mufcles droits de l’oefo-
phage, & des 16 branches mufculeufes de la fécondé paire de
Tiges dorfales, on ne compte pourtant pas 32 mufcles droits
au ventricule, mais feulement 28 : la raifon en eft, que les quatre
mufcles droits de ce vilcère, qui terminent , en deffus &
en deffous, les deux fuites de mufcles que l’oefophage lui
fournit, fe réuniffent aux quatre branches mufculeufes qui, à
droite & à gauche , terminent les deux fuites dé branches qui
m’ont paru former les mufcles droits de fes côtés, & qu’ainfi
ces quatre mufcles droits , & ces quatre branches mufculeufes
ne forment enfemble que quatre mufcles fur le ventricule,
compofés chacun d’un mufcle droit de l’oefophage & de la branche
mufculeufè, qui en;eft la plus voifîne.
C es mufcles droits font , au refte, très déliés à proportion dè
leur longueur;-ce n’eft. qu’après que le fujet a trempé quelques
jours dans du vin de grain , qu’on lés aperçoit diftinétement.
. Ils reçoivent, par-ci p a r -là , des filets, qui partent des tiges
mufculeufes gaftriques (ç) de la 2°. , 3® , 4e. & V Paife ^n
en voit les extrémités repréfentées avec leurs diffèrens filets,
PL XIII. Fig. 1 ., ç 2, 3 , 4 , L e-S
L es Mufcles droits ne tiennent, au Ventricule, que par des
filets très'courts, placés à petites diftances les uns des autres,
& entre ces diftances le mufcle eft flottant, de manière qu’il eft
aifé de paffer une aiguille entre le mufcle & le ventricule, fans
rien rompre ni déranger.
O n conçoit que ces mufcles, étant ainfi attaches par intervalles,
ils ne fauroient fe contracter , à quelque endroit, fans
que le ventricule ne s’y contracte en même tems, & qu’il ne
s?y forme des plis entre chaque intervalle, ou le mufcle n’y eft
pas attaché, & c’èft ce qui rend vraifèmblablement le ventricule
pliffé en courcaillet #, aux endrôits où les mufcles droits
fe font contractés. Aufft voit- on qu’à ces endroits les mufcles
n’ont leurs attaches qu’aux fommités de chaque p l i , & qu’ils
ne s’infinuent nullement dans les plis mêmes, comme il leur
arriveroit fouvent, fi ces plis n’étoient pas l’effet naturel de la
contraction des mufcles droits. On comprend encore , que la
manière, dont ces mufcles tiennent au ventricule, leur fournit
lë moyen d’y exciter un mouvement vermiculaire ou periftalti-
que, & que, par une contraction fucceflive, en commençant de
la- partie antérieure du ventricule, & continuant vers fon extrémité
poftérieure, les alimens doivent naturellement être pouffés
vers les Inteftinsi
C es mufcles ne font pourtant pas lès feuls qui font mouvoir
lè ventricule. La 3« paire de Tiges mufculeufes dorfales. V 3 ■ *,
beaucoup plus confidèrable que les deux précédentes, fe dirigeant
obliquement vers le ventricule, s’y attache à la hauteur
N n n 3. du-
* Fl. XIII.
Fig. 1 & 2.
Mquuefsc.les obli*
PL XIII.
F&i g. 1 ,2 .. Pl. V ï,
Fig.. 1.