rLeess. Mâchoi*
El. II.
Fig. i. D.D.
légers, & de fe replier fur les yeux, pour les garantir des corps j,
qui font plus de réliftance. Cet ufage des Antennes peut encore
être accompagné d’un fécond, dans les Infectes, qui, comme
nôtre Chenille, en on t, qui font formées .de manière,,
qu’elles peuvent s’allonger & fe raccourcir, favoir celui de re.
eonnoître & difcerner, par le fentiment, des objets trop près
des yeux, pour pouvoir être bien apperçus. Peut-être encore
les Antennes font-elles l’organe de l’odorat ; peut-être aufii
celui de quelque fens, que nous n’avons pas; on ne peut rien
déterminer fur des parties, qui ne parodient point avoir d’analogie
avec celles de nôtre Corps..
L e s deux Mâchoires * , que quelques Naturalises appellent
les Dents de la Chenille_, font placées fur les bords antérieurs
des Ecailles ■ pariétales, entre la Lèvre fupérieure & Vinfé-
rieure..
E l l e s font pareilles,, noires,, écailleufes, .& beaucoup plus
dures que les autres' parties écailleufes de la Chenille.. Leur
fuperlicie n’a ni le poli de certaines écailles ,... ni les inégalités
irrégulières d’autres écailles ; mais, quand on l’examine avec,
une forte Loupe, elle paroît couverte de petites élévations
oblongues, arrondies, qui fe touchent, qui font rangées affez
régulièrement, & qui font, fur les Mâchoires, un effet approchant
de celui des écailles fur les Poiffons. Ces petites éleva'-
tions, examinées avec un bon Microfcope,. paroiffent elles-
mêmes chagrinées de grains extrêmement petits &. uniformes.
21 n’y a prefque que les Dents-, par où l’extrémité antérieure
de
de la Mâchoire fe termine, qui font unies & fans de pareilles
élévations.
O n peut diftinguer, dans les Mâchoires, un Côté extérieur,
un Côté intérieur, un Dos, un Tranchant, & une Bafe.
L e Côté extérieur eft cêlui qui fait face en dehors, & qui
paroît en v u e , mais un peu de c ô té , dans la PL I. Fig. 7.
D D ; il eft irrégulièrement convexe; on le voit repréfenté plus
à plein, PL II. Fig. 2. ; fa convexité augmente à mefure qu’elle
approche de C , & en C elle eft prefque angulaire.
L e Côté intérieur eft celui que la Chenille cache lors qu’elle
ferre les dents, & qui paroît en vue, mais un peu de biais,
dans la Pl. II. Fig. i, D D . Il eft irrégulièrement concave;
on le voit en entier dans la Fig. 3., & l’on y peut remarquer
deux concavités irrégulières, l’une dans l’elpace A E H , &
l’autre dans l’efpace H E I D , qui font féparées par la crête
E H.
S on Dos B E A , PL II. Fig. 4.;, eft large par embas, & fe termine
en pointe émouffée vers fon fommet E ; là partie large a
un fillon oblong, & , dans ce fillon, la dent eft percée en F ,
pour donner paffage à un poil.
J’a p p e l l e le côté oppofé D I E « 5, fon Tranchant, parce-
que c’eft là que la Mâchoire a le moins d’épaiffeur, & que c’eft
par le bord E l , que la Chenille coupe & ronge le bois; ce bord
eft armé, pour cet effet, de quatre, ou , fi l’on veut, de cinq é-
minences, que j ’appellerai les Dents de la Chenille, dont la première
E , celle qui fait la pointe du fommet du dos de la Ma-
F 2 choire,
Côté extérieur.
rCieôutér. intéDos,
Tranchant.
* Pl. II.
Fig. 2. â? 3.
Dents de 1st
Chenille,