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* Fig- '+•
Sa Bafe.
* Fig- 4-
Sa Filière.
* Fig- 4-
bSielslo gnrso.s Bar*
Fig- '4.
façon, qu’elles laiffent, entre elles, un grand vuide, qui eft antérieurement
rempli par une maffe mobile, grifâtre , un peu
rebondie, nuancée d’un brun de marron clair , foutenue, du
côté du cou, par une partie immobile, moins grande, moins
renflée que l’autre, & des mêmes couleurs. Je laifferai, à la
maffe mobile feule» le nom de Lèvre inférieure qu’on à
donné à ce tout, & j’appellerai Bafe de la Lèvre inférieure * ,■
la partie immobile qui lui fert de foutien.
On apperçoit que le devant de cette Lèvre fe termine par
trois petites éminences mobiles. Celle du milieu eft l’inftru-
ment qui a été donné aux Chenilles pour filer, & qui, par cette
raifon, porte le nom de Filière *. Celles des côtés font deux
Barbillons , qui peuvent fervir à plus d’un ufage, & que je
nommerai les gros Barbillons '* , pour les diftinguer de deux
Barbillons beaucoup plus petits, placés tout près de la Filière,
& qu’on n’apperçoit que difficilement fans Loupe.
V o i l a , à -peu-près , tout ce qu’on découvre, à cette Chenille,
quand on n’en examine les parties extérieures qu’en gros,
& fans le fecours d’aucun Verre: Elle n’offre d’abord, comme
on voit, rien qui fe faffe admirer, & c’eft ce qu’elle à de commun
avec un très grand nombre d’infectes ; mais ce défaut n’eft
pas de leur côté; il eft du nôtre; nos organes, proportionnés
à nos befoins, font. trop groffiers pour diftinguer la forme des
parties qui compofent un tout fi petit; quoique très finies cha-
cune, & arrangées avec beaucoup d’ordre & de fymmetrie,
leur petiteffe les fait paroître, à nos yeux, comme réunies en
mafmaffes
confufes, où nous nous perfuadons aifément qu’il n’y
a rien à diftinguer; & c’eft principalement de là que vient le
mépris qu’on a ordinairement pour ces fortes d’Ànimaux; mépris
qui ceffera bientôt, par raport à nôtre'Infecte, lors que,
faifant ufage des Verres, qui mettent en état de remarquer ces
parties, on en découvrira mieux l’arrangement & la beauté^
ainfi qu’on va le voir par les deux Chapitres fuivans, deftinés
proprement à déveloper, plus en détail, le premier, les parties
extérieures de la T ê te , & l’autre, celles du Corps, en les faifant
voir telles qu’on les diftingue, au moyen de la Loupe &
du Mierofcope; mais , comme les parties folides, que la Tête
& le Corps renferment, ont une étroite liaifon avec les parties
folides extérieures de l’une & de l’autre , & y font même adhérentes,
.& qu’elles font au fil en trop petit nombre, fur tout
celles du Corps, pour en faire le fujet de Chapitres féparés,
nous traiterons des unes & des autres en même tems dans ces
deux .Chapitres.
E CH A P I -