Seconde for?
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moyen de la troubler dans là retraite. J’ai vû fouvent roder de
ces Mouches, de la plus grande forte, fur le tronc des Saules, &
introduire leur longue tarriere fiiccelïivément dans toutes les
crevaffes de cet Arbre; & malheur alors à la Chenille qu’elles
atteignoient par cet infiniment ; non que la picquûre, par elle-
même, enfbit.fi dangereufe ' elle ne fait peut-être pas grand
mal à la Chenille; mais c’eft qu'au.moyen de cette picquûre, l’Ich-
neumon introduit,..dans le corps de nôtre Infeéte, un Oeuf, d’où
naît enlüite un.Ver, qui, s’il relte en vie , devient toujours
fatal à fon hô te, deftiné à le nourrir de fa propre fubftance.
Elus ce Ver croit,.plus il confume la Chenille, qui, enfin, ne
fe fentant plus en .état de continuer les fonctions, fe confiruit
une coque, ou plutôt-un.tombeau, dans lequel elle finit fa vie*
devorée, jusqu’à la peau, par l’ennemi qu’elle nourrit. LeVer-,
ayant confumé tout ce qui n’eft pas à l’épreuve de fa dent, fort
ne la peau de l’Animal dévoré., fe file lui-même une coque très
folide, & fouyent de plus d’une envelope, dans la coque que la
Chenille s’étoit faite; il, s’y change en Nymphe, & , après que
les membres de la Mouche, qui en doit naître, ont pris, fous
cette forme, la confifiance néceffaire, la Mouche fe dégage
de la membrane qui les affujettiffoit, elle entame & ouvre, ar
vec. fes dents, les coques,, dans lesquelles ellefe trouvoit renfer?
mée, elle en fort, & paroît au jour fous la. forme d’une Mom-
che de l’efgèce de celle qui l’a produite...
U ne autre forte de Mouches Ichneumons, incomparablement
plus petites que la precedente, n’eft pas moins dangereufe pour
nônôtre
Chenille : elle y introduit un fi grand nombre d’Oeufs,
que ja i vu , plus dune , f o i s , fortir au-delà de cent cinquante
petits Vers Ichneumons, d’une feule Chryfalide, dont tout l’in-'
térieur avoit été fi bien confumé, qu’il n’y étoit plus refté aucune
trace de Chenille ni de Phalène.
L es ennemis les moins à craindre, pour la ’Chenille du Bois
de Saule, font une forte de Poux*, auxquels elle eft fouvent fu-
jqttè. Cette Vermine , qui nia qu’un bon quart de ligne de
longueur, & dont la defcription, de même que celle des Ichneumons
, doit.faire; partie d’un -autre Ouvrage , renferme, dans
fon corps , deux efpeces de bras articules,, allez longs, qu’on
peut faire fortir en .la prenant: ils-fe terminent chacun par une
pince dentée, femblable à- celle des Ecreviffes. C’eft apparemment
par ces bras, introduits dans les pores de la Chenille, que
le Pou en tire fa nourriture; cependant, quelque nuifibie, qu'il
femble devoir être, par là, à nôtre Infecté, je n’ai jamais remarqué
qu’il l’ait été au p o in t, dePempêcher de fubir fes transformations,
.
C ’E S T ordinairement en May que nôtre Chenille s’y difpofé;
fon premier foin alors eft de chercher fi l’Arbre n’a pas quelque
ouverture, pour donner iffuë à la Phalène, qu’elle doit mettre
au jour : fi elle n’en trouve point, elle fait,-à l’Arbre, une
ouverture ronde tout exprès-, & , ce que j ’ai-fouvent admiré,
elle la compaffe fi jufte,. qu’elle eft prefque toûjours égale à la
groffeur qu’aura fa Chryfalide, & qu’elle n’eft jamais moindre;
fi la Chenille trouve l’Arbre percé de quelque ouverture fuffifàn-
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