communiquent , ou bien pour les parties d’un feul mufcle
qui fe divife. Ils font médiocrement forts. En examinant
ceux qui ont trempé dans de l’Eau de vie de grain, je les ai
trouvé revêtus d’une membrane, que j ’en ai fouvent féparée.
On découvre alors, de plus, à la Loupe, qu’ils font compo-
fés de plufxeurs bandes toutes parallèles, & dirigées fuivant la
longueur du mufcle f ; Lorsqu’on fépare ces bandes, avec de
fines aiguilles, le Microlcope fait voir qu’elles font autant de
failceaux de fibres, -qui fuivent la même direélion ; ces fibres
paroiffent adhérentes les unes aux autres , & les faifceaux qu’elles
compofent femblent encore être ;envelopçs de membranes
particulières. Les fibres mêmes, examinées par un fort Microscope,
à un jour favorable, paroiffent torfes comme celles
de nos mufcles, & ont Pair de petites cordes. J’ai olffervé*
à des Araignées, dont les fibres mufculeufes étoient plus gros-
fes que celles de nos Chenilles, qu’elles étoient compofées de
deux fubftances, l’une molle & l’autre dure, & que cette dernière
forme une efpècé de fil roide, tourné en helice, qui donne,
à ces fibres, l'apparence de corde qu’elles ont ; car quand j’en
ai iaiffé; lécher fur un morceau de ve rre, les chairs de celles
qu i, s’y trouvant collées, n’avoient pu fe raccourcir , fe
contractèrent de façon, qu’au lieu d’un cordon tourné, on ne
voyoit plus qu’un fil beaucoup plus mince , tourné dans le
même fens, & qui avoit confervé fa fituation ; apparemment
parceque fa roideur ne lui avoit pas permis de s’âf*
faiffer, avec les parties charnues ou membraneufes qui l’en-
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virofinoient, & qui laiffoient alors un vuide entré chacun
de fes tours».
Q üa nd on éffile ces mufcles, avec de fines aiguilles, dans
quelque goûte de liqueur, on voit que leur tiffu n’eft pas com-
pofé lèulement de fibres, de membranes; & de bronches; mais
on y découvre encore des nerfs, & il eft aifé de reconnoître,
par les petites goûtes d’huile, qu’on voit monter fur la liqueur,
à mefure qu’on rompt le mu/cle, qu’il contient, de plus, des
parties graiffeufes ou huileufes..
L e nombre des mufcles de la Chenille eft très confidèrable,
& furpaffe de beaucoup celui des mufcles du Corps humain. Ils
occupent la plus grande partie de l’intérieur de la tê te; on en
voit une quantité étonnante à. l’oefophage , au ventricule, &
aux gros inteftins ; la peau du corps en eft intérieurement toute
tapiffée, par differentes couches placées les unes au-déifions
des autres, dans un arrangement très fymmetrique.
L a première de ces couches, celle qui s’offre à la vue lors-
qu’après avoir vuidé la Chenille on en a étendu la peau,-fans
rien déranger, comme on l’a fait PL IF. Fig. 4. & 5-., le découvre
affez cfiftinciement dans ces deux Figures. Ce font les
bandes blanches parallèles, qui, traverfées plus ou moins par
d’autres parties, qui paffent deffus, y parcourent la plupart à-
peu-près toute la longueur de la Chenille, & en occupent la
plus grande partie. Leur direélion me les fera appeller Muscles
droits.
D ans la Fig. 4.., la Chenille a été ouverte le long de la
dMrouiftsc»les