Sa Crête.
• P/. Ill
Ses Crochets.
Comment ils
faififlent &
lâchent prifë.
ouverte , comme elle l’eft dans la Fig. u . , & qu’on Tobferve
avec une forte Loupe, on voit que fa peau, fe dirigeant par
plis, de tous les endroits de la circonférence de la plante vers
fon long diamètre, forme, fur ce diamètre, un enfoncement
de Ja longueur environ des deux tiers de la plante ; mais, ce
qu’on ne peut voir dans la Figure , c’eft qu’au bas de cet enfoncement
la peau de la plante fe réunit en double, & fait,
au dedans de'la jambe , un rebord . en forme de Crête , é-
pais & ferme, auquel font attachés, comme on le verra
dans la fuite, les mufcles , qui fervent a fermer la plante , en
tirant à eux cette crête , & en faifant ainfi rentrer la peau
qui y tient. La Fig. 12. * eft celle d’une plante ainfi fermée;
Q uand la plante eft ouverte, les Crochets, dont elle eft
environnée, paroiffent à diftances égales les uns des autres , &
.forment une couronne très proprement allignée tout à l’entour
du pied; ils font alors dreffés, & toutes leurs pointes recourbées
font tournées en dehors, & en fituation de pouvoir s’accrocher
& fe tenir aux corps qui les environnent.
S 1 la Chenille, après s’être ainfi cramponée , veut lâcher
prife, & fixer fa jambe ailleurs, elle commence par faire rentrer
la peau de la manière qu’il a été dit : à mefure que cette peau
rentre, les crochets, qui y font attachés, fe renverfent vers le
long diamètre de la plante , • & fe décrochent ainfi; enfuite-,
après avoir tranfporté la jambe ailleurs, elle ouvre la plante,
& , par le mouvement que les crochets fon t, en fe redreffant
ils s’arrêtent de nouveau, aux corps qu’ils rencontrent.
C’ë s t apparemment pour faifir plus furement ces corps, que
la couronne de chaque jambe eft compofée de deux ordres de
crochets de grandeur différente , rangés alternativement de façon
, qu’après un grand crochet fuit un petit, & après un petit,
fuit un grand: ce qui n’eft pourtant pas fi confiant, qu’il
n’arrive, par-ci par-là, que deux grands crochets ou deux petits
ne fe fuivent ; comme auffi chaque rang de crochets n’eft
pasicompofé de crochets fi précifément de la même grandeur,
qu’on n’y remarque, à des endroits, du plus & du moins; Mais,
ce qu’il y a d’affez confiant, c’efi: que, vers les extrémités du
long diamètre de la plante, les deux rangs font compofés de
crochets plus petits que par-tout ailleurs; cela paroiffoit né-
ceffaire pour que la plante pût fe fermer plus aifément, & fans
que les crochets, qui fè trouvent alors aux extrémités du long
diamètre, s’embarraffaffent les uns dans les autres; ce qui pour-
roit arriver, li les crochets y étoient plus longs qu’ils ne le
font.
L a figure de ces crochets, & la manière dont ils font arrêtés
dans la peau , font remarquables. De la façon dont ils
paroiffent dans Malpighi, de Bombyce, PI. 2. Fig. J ., & dans
Mr. de Reaumur, Tom. F Fl. 3. Fig. j . , on ne les prendront
que pour de fimples; filets crochus à l’un de leurs bouts, &
droits à l’autre : Cepeftdant, ni ceux du Ver-à-foye, dont
traite Malpighi y, ni ceux de la Chenille, dont parle M. de
Reaumur, & qu’il nomme la Chenille à Oreilles du Chêne £5?
de l'Ormei ni ceux d’aucune autre efpèçe de Chenille que j ’ai
Us font Je dde uurxs .granLeur
figure,