| |
y eux, & qu’elle a encore, fur le .dos, depuis le corcelet jusqu’à
l’extrémité du corps, plufieurs rangées de pointes les unes au desfous
des autres, dirigées de manière vers la queue, qu’elles font un
angle aigix avec le corps. Toutes,ces diverfes pointes, quelque
inutiles qu’elles paroiflent, ne font pourtant rien moins que des
ornemens fuperflus; Sans elles la Phalène ne fàuroit naître. Lorsque
la Chryfalide a paffé quelques femaines dans fa coque, &
que le Papillon, qui s’y eft formé, fe fient en état de pouvoir
Ses procédés .rompre fes liens & .de paroître.au jour, la Chryfalide commen-
reïï’iffùe’dê xe à s’agiter dans-fa coque, & s’y fait entendre par des ratifia
Phaiene. Jemens réitérés. C’eft alors que çes pointes lui font. d’ufage :
■ celles .de fon dos, par leur direction , lui fervent d’apuy, pour
fe porter, avec force, vers le devant de fa coque, fans güffer
■ en arrière, & celles de fa .tête Jui fervent d’outils pour l’entamer
à cet endroit, qui eft le plus foible. Au bout d’un quart
d’heure de travail, ou environ, on aperçoit le devant de la Chry-
falide, qui, ayant fait une ouverture à la coque,, travaille, par
des efforts-redoublés, à l’aggrandir de plus.en plus, & , à force
de prefler, elle le fait enfin jour tout à travers, & continue à en
Jortir, par divers mouvemens, en fe portant toûjours en avant,
jusqu’à ,ce que, parvenue au trou, que, dans fon état de Chenille,
elle.avoit fait, à l ’Arbre pour en fortir, elle ait .pafle pref-
que toute fa partie antérieure par ce trou. Avancée jusques
là, elle s’arrête tout court, & cette attention lui fauve la vie;
car, pour peu qu’elle continuât encore à fe porter en avant, per-
,4ant l’équilibre, fon poids la feroit tomber, du haut du trou,
a
à terre, par une chute d’autant plus rude & plus dangereufe
pour elle, qu’elle eft encore , dans ce moment, toute gonflée
d’humeurs, & hors d’état de faire ufage d’aucun de fes membres.
L ors q_u e la Chenille s’eft conftruit une coque, auprès de
quelque ouverture de l’Arbre , plus grande que celle qu’elle fe
feroit. faite, s’il n’y en avoit pas eu, elle n’a garde de s’avancer
trop vers cette ouverture, où elle ne pourroit fe foutenir, mais
elle le contente de ne fortir qu’à moitié de là coque, qui lui
fert alors de foutien.
D ans l’un & dans l’autre de ces deux cas, la Chryfalide,
ayant celle d’avancer, fe repofe ordinairement quelque tems ; après
quoi la Phalène, pour l’ouvrir & s’en dégager, fait des efforts
très violens, qui durent jusqu’à ce qu’enfin les liens, qui te-
noient fes membres affujettis, fe détachent; aufli-tôt la Chryfalide
s’ouvre, & la Phalène s’en dégage & en fort, le plus fou-
vent, avec facilité.
D è s qu’elle en eft fortie, elle fe fixe contre le tronc de l’A rbre
, la tête enhaut, & y refte quelques heures fans changer de
place. C’eft alors que s’achève ce qui manquoit encore à fon
dévelopement. Il s’en faut de beaucoup qu’au fortir de la Chryfalide
fes ailes n’ayent l’étendue néceffaire; ce ne font que de
petits chiffons mous & épais, qui n’ont pas la fixième partie
de la grandeur où elles parviennent en peu de minutes, au
grand étonnement de ceux qui obfervent, pour la première
fois, cette efpèce de Phénomène commun à tout genre de Pa-
C pii-
Dfuiivvearnfitf iléess circonftances.
Smoenn t cehna nPghealène.
Idm’apbaorrfda.ite
Paparrèfasi.te peu