L’extérieure
chagrinée.
L'intérieure vslculeufe.
Les Poils.
Couleur.
Figure-,
des inftrumens, on parvient à féparer les deux Tuniques, dont
elle eft compofée, & qui font auiïi intimement adhérentes que
nôtre Epiderme l’eft à nôtre peau.
O n fe tromperait pourtant fi l’on confidèroit la Tunique extérieure
comme l’Epiderme de la Chenille ; Elle n’en a nullement
les caractères ; les grains, dont elle eft chagrinée, lui
font propres, & ne font point l’effet de mammelons cutanés
de la Tunique intérieure: cette dernière n’en a point de perceptibles,
& , dans une peau macerée, il n’eft pas difficile de
détacher, de la Tunique extérieure, ces grains, que l’on trouve
etre d une fobftance dure & folide. La Tunique extérieure
eft dailleurs tout auffi épaiife, & a'beaucoup moins de transparence
que l’autre. Au lieu des grains, dont celle - là eft chagrinée
, on apperçoit, par le Microfcope , à c e lle -c i, grand
nombre de nerfs & de filets ,. de différente épaiffeur , qui y
rampent en tout fens, & qui ont l’apparence de vaiffeaux.
L es Poils, qui paroiffent à la peau de cette Chenille , font
en petit nombre. Il y en a environ une vingtaine à chaque
Anneau, de plus, une douzaine à chaque Jambe antérieure
; Us font d’un blond un peu ardent. Les plus grands ont
environ deux lignes de longueur; On remarque aifément qu’ils
font creux , depuis leur racine jufqu’affez près de leur extrémité;
mais, je n’ai pu m’affurer s’ils le font d’un bout à l’autre..
L’e x t r émi t é de plufieurs eft applattie, & torfe de la
manière qu’on le voit dans la PL III. Fig. i . , qui repréfente
une pareille extrémité de la longueur d’un tiers de ligne,,
groffie environ deux millons fept cens quarante-quatre mille
fois.
Ces Poils font enchaffés dans un anneau ou cylindre très court, Leur Anneau,
écailleux, & brun * , qui s’élève un peu àu-deffus de la peau, * pi. iii.
Fig. 2. a,
& en perce les deux Membranes ou Tuniques; Le Poil f paflè f ab.
par cet anneau, & m’a paru communiquer, par la racine, avec
un tégument molaffe, qui tapiffe la peau en dedans, & fur lequel
les nerfs forment un tiffu réticulaire. J’ai cru même voir,
plus d’une fois, de petits nerfs de ce tiffu s’introduire dans la
racine d’un Poil.
Q u an d on examine, avec une forte Loupe, for une Che- particularité
.«1 . . - . ,, . j _ . de la peau quï
mile vivante, la’ peau qui environne Panneau, ou le Poil eft F environne,
implanté , on trouve, qu’autour de cet anneau elle fait tantôt
une élévation * , & tantôt une cavité circulaire un peu * cde
pliffée de façon, que les plis font dirigés vers cet anneau
comme vers un centre commun; que la peau; qui forme cette
élévation ou cette cavité , fuivant que la Chenille pouffe
l’anneau du Poil en dehors, ou le retire , eft beaucoup plus
délicate & plus flexible là - qu’ailleurs ; & que, for le deffus du
dos de Plnfeâ e, la couleur de cet endroit eft un peu moins
foncée que celle de la peau qui l’environne *. t ^ ^
L a rareté de ces Poils, qui, par raport à la Chenille, font
plutôt des efpèces d’épines , nous apprend fuffifamment qu’ils
ne lui ont pas été donnés pour la couvrir, & qu’ainfi iis doivent
avoir quelque autre ufage ; mais quel ? c’eft ce qui n’eft
pas fi décidé. Il me paraît affez probable que ce font des