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lan t, & la conviction au beau ftyle. Le leur moyen de réufi
fir, eft, de confulter foi-même le Livre de la Nature , ouvert
à tout le monde ; de n’y point faire, de leflure'■ vagjué ; mais
d’en étudier quelque chapitre particulier ;' de le fuivre ; de l’ap-,
profondir de tout fon pouvoir ; de ne rien admettre , que fur
de bonnes preuves; & de ne confulter que des'Auteurs qui y
ont procédé de cette façon, ainfi que l’ont fait §j pour ce qui -regarde
les Infeétes, l’habile Swamftierdam i le célébré Mr. de
Reaumur & d’autres qui les ont imités, & que je ne nommerai
point, de peur de bleffer leur modeftie.-' C ’eft à eüxfeuls,
malgré ce qu’en peuvent dire de vains Raifonneurs, que l’on eft
redevable de quelques progrès qu’a fait de nos-jours l’Hiftoire
Naturelle.' Le refte des Ecrivains en ce Genre, mêlant fans
ceffe le faux avec le vrai, & faifant paffer l’un à la faveur de
l’autre, n’y ont répandu que de la confitfion & du defordre,'
& ne méritent pas d’être lus. En y procédant -ainfi, les progrès
que l’on fera ne feront à la vérifié que très lents ; mais du
moins feront-ils feurs, & il eft impoffible d’en faire d’une autre
façon. Mais, dira-t-on , eft-ce avancer que de fuivre l’exemple
que vous donnez en cet Ouvrage, & neferoit-ee pas plti-
tôt le moyen de n’avoir jamais fini? Je l’avoué, fi l’on vour-
loit en ufèr, par rapport à chaque efpèce, comme j ’ai fait par
rapport à celle-ci. Heureufement il n’ en eft pas befoin. Il fuf-
fit d’avoir l’exemple de l’Anatomie d’une feule efpèce de Chenilles
avec fa Chryfalide & fon Papillon, pour toute la ClafTe
des Chenilles, l’exemple de l’Anatomie d’un Scarabée avec fon
Ver & fa Nymphe, ppur toute la ClafTe des Scarabées, & ainfi:
du
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du refte.' Lort bié.ir, repliqüera-t-on; 'peut-être;! mais qui nous
gafâdtïra, que vous n’êtes pas vous même du Inümbre des A u teurs
que; vous;frondez,; & que vdusvnè .méritiez pas à vôtre
tour d’être envoyé à la Caverne de Montefinos , pour avoir forgé
un Roman Anatomique , plus mauvais, queiiceux que vous
blâmez-, en, ce. qu’il-efL moins amufant: .les apparences font contre:
vous : Malpighi, .& d’autres. Auteurs renommés,, qui.ont ana-
tomifé des. Infectes, nous ont donné des Ligures extrêmement
fimples, ' &. la. .plupart informes.;: les vôtres- fourmillent d’objets,
.& - ne-leur'-reffemWentèpoint.du tout:? . . è :.
C e qui me-fer oit: prefque appréhender une pareille objection,
c’eft qu’il m’eft arrivé:, plus!d’une fois, que des Perfonnes
'éclairées, qui n’ont jamais eu lieu de douter de. ma bonne foi,
en voyant mes Deffeins Anatomiques, n’ont pu s’empêcher de
me marquer de la furprife, & du panchant à croire que je ne
-me fuffe fait illufion., Je !me'rappelle entr’autres, '.qu’un jour
Mr. le Comte de Bentink, & Mr.s les. ProfefTeurs Alamand, de
Leide, & Albinus, d’Utrecht, étant venu voir mon Ouvrage,
je ne pûs jamais les tirer de leurs doutes, qu’en leur montrant
les objets mêmes, qu’ils comparèrent au Microfçope avec les
Deffeins que j ’en avois -faits. Convaincus par leurs, propres
Y eu x , ils me repréfentèrent, que pour être mieux cru, il fe-
roit bon, que je rendiffe témoins de mes procédés Anatomiques
des Perfonnes éclairées & connues, que je peuffe réclamer
: & comme les deux premiers en ont été fpeétateurs plus
d’une fois, ils me permirent de les nommer ; ce que je fais,