C H A P I T R E XV.
Des Vmjeaux Joyeux.
A ns l’idée générale qu’on a donné, Chap. V L , des deux
Vailîeaux foyeux, on y a diftingué trois parties : une
F<g. io. a 'b. intérieure ®, qu’on a dit n’avoir environ qu’un crin d’épaif-
fèur, & 8 à i o lignes de longueur. Une intermédiaire f , qu’on
a dit être bien fept ou huit fois plus épaiffe vers fon origine,
& diminuer infenfiblement. Et une pojtérieure (j, qui, environ
de moitié plus mince, à fon origine, que ne l’eft celle de
1 intermédiaire, diminuoit pareillement jufqu’à fon autre bout.
riSe.aDté' partie antérieure * eft blanche; elle a quelque foible
tranfparence jufqu’affez près de fon extrémité poftérieure B ,
où elle devient opaque. Elle commence, dans la tête, à la filière,
où, réunie avec fa pareille, du côté oppofé, en un feul
canal très court (aJ PI. XIV. Fig. io ., elle s’ouvre dans une
elpèce de pompe, ou de machine écailleufe, dont il fera parlé
au Chapitre dernier. A cet endroit, elle eft la plus mince ;
De-là, en augmentant infenfiblement d’épailTeur, elle fe porte
vers le cou de l’Infeéte, entre dans le corps, & , après quelques
inflexions, elle s’ouvre dans la partie intermédiaire * du
même vaiffeau, ordinairement entre la 4.® & la j® Divifion.
A la diftance de leur commencement, d’environ la longueur
de la filière, les parties antérieures des deux Vailîeaux Ibyeux
i ? T fe
le joignent # , & font comme foudées l’une contre l’autre par * «• Fis- Ia-
un corps oblong, blanc & bulbeux, dans lequel elles font tant Corps tmi-
foit peu engagées.
L a Fig- 29. PI. XVII. , repréfente en grand ce corps, vu
du côté de l’inférieure, avec les bouts des vailîeaux qu’il affu-
jettit. La Fig. 30. # le fait voir tel à l’oppofite; & il fe mon- * P1,
tre, par le côté, dans la Fig. 23. * H. L ’ufage de ce corps
m’ell inconnu. Les vaiffeaux n’y fouffrent aucune interruption.
Au-delà du corps bulbeux, ils fe feparent l’un de l’autre fans
plus fe rejoindre.
J e n’ai point trouvé de bronches à la partie antérieure du
Vaiffeau foyeux; mais elle reçoit, dans la tê te , quelques petits
nerfs, fournis par celui de la 3® paire du f l ganglion du
cou. A la Loupe on remarque qu’elle eft creufe, & que font
enveloppe a beaucoup d’épaiffeur. Au Microlcope on croit voir
ramper, liir fon deffus, quantité de filets blancs, qui n’ont point
de relief, & dont les plus apparens y forment un lacis de Io-;
zanges & d’hexagones irrégulières, telles qu’on les voit repré*
fentées PL XIV. Fig. n . en ( a b ) & ( cd ) .
Q u a n d , avec un infiniment délicat, on racle légèrement
cette partie, on s’apperçoit qu’elle eft compofée de plus d’une
tunique. D’abord on en enlève l’extérieure * , que l’on trou- * p i . xir.
ve , en dedans, couverte d’une fubftance -charnue, qui la fait c*l'
paroitre plus épaiffe qu’elle n’eft réellement, & qui diminue fa
tranfparence, & l’on remarque alors, quand on couche à plat
cette tunique, que les traits, qui rampent fur fon deffus, & qui
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