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qiii lavent, combien nos Vaiffeaux fanguins font fujets aux mêmes
variations.
J e me contenterai donc, pour ces raifons, de ne faire Amplement
connoitre que les Troncs, les T ig e s , les Brandies,
les Rameaux & les Ramifications, auxquelles toutes les Bronches
de la Chenille doivent leur origine, & encore eft - il bon
d’avertir, que, non feulement ces Ramifications & ces Rameaux,
mais même les Brandies & les Tiges dont ils dérivent, ne
font pas toujours pareils en nombre & en figure.
A f in de ne donner pourtant rien, s’il fe peut, qui ne foit
exactement v ra i, je n’ai pas laiffè de copier fcrupuleufement,
d’après nature, fur un même fujet, les Bronches que je mets fous
les yeux du Leéteur; & II dans cette defoription je fais: quel*-
quefois mention de Bronches, à la vérité peu confidèrabks,
qui ne paroiffent point dans les Figures, c’eft qu’elles n’ont pu
y être repréfentées, foit parceque d’autres parties, les couvraient,
foit parcequ’elles auroient répandu trop de confufion
fur le relie, Il j ’euffe voulu leur y donner place,
origine. P o u r traiter ce fujet avec ordre, il faut d’abord fe rappel-
1er, que les Bronches dérivent toutes, fans exception, des deux
Trachée-Artères, & qulainfi, c’eft fur ces Vaiffeaux, qu’oad o it
chercher leur origine.
Q u a n t aux Tradiées mêmes, j’ai, déjà remarqué, Chapitre
V I ., que. c’étoient deux grands Vaiffeaux aeriens, placés le long
des Lignes latérales de la Chenille, qui, p a r le moyen des 18
ftigmates, communiquoient avec l’air extérieur, & qu’elles avoient
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voient à-peu-près toute la longueur du Corps de l’Animal.
J’ajoute ici, que quand on a o u v e r t, vuidé, & étendu une
Chenille., ces Trachées s’offrent prefqu’entièrement à découvert
& .qu’il n’y a que les Alufcles diyjfeursQ, à la referve
encore de ceux de la 3e & 4® Divifion , qui, paffant deffus,
en cachent par intervalles quelque partie. Elles font du refte
détachées, & ne tiennent qu’à la peau par le moyen des ftigmates
par les petits mu/cles ( 1) Sc M , qui font tout près.
Elles .commencent au ■ ftigmate, & font par-tout à-peu-près
d’égale capacité jufqu’au dernier, au - delà duquel elles diminuent
de volume. Parvenues jufques près de la dernière Divifion,
elles fe fourchent d’une façon fouvent allez différente , &
leur principale branche continuant àdefoendre, s’introduit fous
le Sac foecal, où on la perd de vue.
P our peu qu’on examine ces Trachées, on y diftingue ai-
fément, fur - tout aux environs de .chaque ftigmate, trois fuites
dp Bronche? feparées, qui font communes à tous les ftigmates,
& de plus une quatrième fuite, qui eft particulière au premier.
C e t t e dernière fe dirige vers la tête , elle y pénètre , &
fe diûribue à fes différentes parties. Je donnerai, en général,
aux Bronches qui la .compofent, le nom de Bronches Céphaliques.
L’ u n e deâ trois fuites, communes à tous les ftigmates, fe
répand fur les Vifcères, & fur l’Etui graiffeux qui les enveloppa
J’en ai appellé les Bronches, Bronches Fijcèrales.
B T u t re de ces fuites monte & rampe le long du Dos de
Ja Chenille. J’en ai nommé les Bronches, Bronches Lorfalcs.
L a
*P l.X .F ig .i. Ligne latérale.
nDéirvailfeio dne sg éBronches.
Equne sC. éphaliVifcèrales.
Dorfales.