en 8 parties dont-la 32® divilion, avoit une Pointe, qui fervoit
d’index. Ce Cadran ' avoit, pour être fixé, une ouverture circulaire
à fon milieu,- où la Vis ne pouvoit entrer qu’avec quelque
peine : d’où il réfoltoit, qu’après avoir pointé le Cadran , il
tournait avec la V is , & obeïffoit- à lès moindres mouvemens,
qu’il mefuroit par. Ion Index. Pour plus de commodité, j’ôtai
du Mierofcope, le reffort fpiral, qui appuyé contre les Plaques,
entre lesquelles on paffe les Objets que' l’on veut examiner ;
& a-vec un peu de cire, je collai fur l’Ouverture de l’antérieure
de ces Plaques, un Verre convexe , de ~ de Pouce de Diamètre;
après avoir foiblement terni la fommité de ce Verre , en y a?
puyant du bout du doigt: La marque , pour le dire en paffant
, que le Doigt laiffe alors fur-le Verre, n’eft quTun amas dé
Goûtes extrêmement petites, d’üne Huile très limpide, qui ne
fe defèche pas de quelques jours, & qui eft très differente, des
parties aqueufes, qui s’échapent de nos' Corps par la Tranfpi-
ration.
A près avoir ainfi tout préparé, je mis fucceffi veinent au MP
crofcope les Lentilles, dont il s’agifToit de mefurer les points de
vue. J’aprochat chaque fois la fommité ternie du Verre con*
v e x e , jufqu’au po int, où les petites Goûtes d’Huile fe mon*-
troient le plus diftinélément, je plaçai, fans faire bouger là
V is , l’Index du Cadran de papier, dans une même ligne, avec
celle dont j’avois auparavant pris foin de marquer , le long Diamètre
de la Table P-Q_ Fig. 1. Enfuite , tournant-la Vis, &
comptant les tours, je fis monter le Verre convexe, jufqu’à
ce
ce qu’il touchât à la Lentille, dont je voulois mefurer le point
de vue, obfervant, . pour plus de précifion,, l’inftant du contaéf,
avec une Loupe.: & de.cette façon, les-Divifions du Cadran qui
tournoit avec la V i s , me mirent ,• en état de déterminer à la
6-jo® ,. & j ’oferois. prefque dire à la 1300® partie .d’une Ligne
près, la diftance qui fe trouvoit entre l’Objet, & la fommité inférieure
de chaque Lentille.,
Mais ce n’étoit pas allez;, que de connoitre cette jufte diftance.
Celui qui voudroit la prendre pour la mefuro du vrai
■ point de v u e , fe tromperoit groflièrementy & trouveroit par
fon calcul,- que chaque Lentille, & fur tout les plus petites,
devroient; groffir incomparablement'davantage, comme j ’en ai
fait l’épreuve, qu’elles• ne grolfiffent en effet;.
L a- raifon en eft,- que pour avoir la véritable longueur da
point de vue-, il faut, comme je l’ai déjà infinué, la prendre
du Centre même de la Lentille; & qu’ainfr il faut ajouter, la
moitié de l’épailfeur dé la Lentillé, à la diftance qu’il y a , de
la fommité inférieure,de,1a. Lentille, à l’Objet.;
P o u r donc trouver au jufte la moitié'de cette épaiffeuri,
je m’y pris ainfi. Je ferrai ma Lentille entre les deux Règles
d’une Parallèle de Cuivre, qui ne jouoit qu’avec quelque difficulté
; & tout près de la Lentille, je melurai exactement fur une
fine Soye de Porc, au moyen d’üne Loupe, la diftance qui fe
trouvoit alors entre ces Règles, & je marquai cette diftance
par deux, traces d’Encre. Ayant ainfi l’épaiffeur de ma Lentille
, il ne reftoit qu’à la mefurer avec précifion, par les tours de
mon Cadran. B. 3