e5f- t Pl'ioèncgel,e .qui
Son double
appendice.
Attitude.
iLnetes rJmamédbieasi
res.
L a cinquième & dernière Pièce eft l’Ongle G. Il eft articulé
par une membrane, fur la quatrième , fur laquelle il
peut un peu fe mouvoir en diffèrent fens. Il n’a pas une
demi ligne de longueur. Il eft très dur, écailleux, noir, crochu,
& terminé en pointe. La Fig. 9. le repréfente plus en
grand : on y voit que fon dos eft renforcé par une crête écail-
leufe, & que là bafe s’élargit en pince d’Ecreviffe. Il y eft
creux, & , de l’extrémité H de cette bafe, part un double appendice
très fort, qui prête tant foit peu quand on le tire, &.
qui, pour la confiftance, femble tenir le milieu entre l’arrête,
dont il a la couleur, & la membrane. Cet appendice eft plus
épais & plus folixk vers fon origine H qu’à l’oppofite: à mefu-
re qu’il defcend, il s’épanouit & s’éfile. C’eft à cet appendice,,
qui entre dans l’intérieur de la jambe, que tiennent divers muf-
clès, qui concourrent à la fléchir, & qui font diverfément courber
l’ongle, comme on le verra ci - après.
L ’a t t i t u d e ordinaire des jambes antérieures eft d’être un
peu recourbées en dedans , de la manière exprimée dans la
Fig. 8. On ne làuroit même, fans effort, les redreffer entièrement,
parceque les membranes foupies, qui forment leurs articulations,
ne s’étendent & ne prêtent pas naturellement jus-
ques là; à plus forte raifon la Chenille ne fauroit-elle courber
fes jambes antérieures en arrière.
P our ce qui eft des quatre paires de Jambes intermédiaires
, leur forme n’a aucun raport avec celle des précédentes:
elles font incomparablement plus groffes que ces dernières ; elles
font
font plus courtes ; elles n’ont aucune articulation diftinâe ; elles
ne fe terminent pas en pointe, & elles n’ont rien d’écailleux
linon les crochets, qui forment une couronne autour de la plante
du pied.
L a figure, dont elles approchent le plus lorfqu’elles ont le Figure,
pied ouvert, comme elles l’ont dans les Fig. 10 & i l , eft
celle d’un cône irrégulier, allongé, froncé, & tronqué à une
petite diftance de là bafe, & dont le contour de la baie formerait
une fauffe Ellipfe, ou ovale , qui feroit plus large par
un bout que par l’autre. Ce contour fe remarque diftincte-
ment à la plante des pieds de cette Chenille, quand elle eft
couchée à la renverlè, comme il paroît par la Fig. 4. de la
PI. I., & l’on y voit que le bout le moins large de cet ovale
eft dire&ement tourné vers la Ligne inférieure. -
L es jambes intermédiaires de cette efpèce de Chenilles font
plus courtes, à proportion, que ne font celles de laplûpart des
autres efpèces; ce n’eft proprement qu’en A B Fig. 10 & 11.# * UL
qu’elles commencent, & dans la Fig. 10 , la partie A C B n’appartient
point à la jambe, mais au corps de la Chenille. Les
differens plis, que l’on voit autour de la jambe , fervent, en
rentrant les uns dans les autres , non feulement à la raccourcir
, mais encore à la fléchir diverfément à droit, à gauche,
en avant, & en arrière. ’ ^
L a partie la plus remarquable de cette jambe eft l’inférieure, Plante
celle que j’ai appellé la Plante. La Chenille peut l’ouvrir &
fermer comme elle le trouve a propos. Quand cette plante eft
L 2 ouver