ches, qui fe trouvent mêlées avec d’autres parties, dans les Planches
de cet Ouvrage , par des hachures courbes transverfales,
qui les font à-peu-près paroître telles qu’elles s’offrent à ceux
qui les conüdèrent avec une forte Loupe, & c’eft k cette marque
qu’il fera aifé de les diltinguer de tout autre vaiffeau qui y
reffemble.
L 1 forme des Bronches eft cylindrique, ou plutôt foible-
ment conique, puis qu’elles diminuent infenfiblement de volume,
à mefure qu’elles s’éloignent de leurs troncs.
Tonne de la JL n’en eft pas de même des Trachée-Artères. Elles font Trachée-Artère.
pune & l’autre un peu applatties #, & plus ou moins rentrantes
* pi. v.
Fig. 4- fur .le milieu de leur largeur j\ .Quand on examine leurs ; filets
écailleux, on y remarque un pli, comme s’ils-avoient étéTroiffés.
Ses Cordons L a Trachée-Artère eft pourvue, à chaque Anneau, à la refer-
* lm se 'du premier & .des deux derniers, d’un Cordon charnu
quatre ou .cinq Lois plus épais que fes filets écailleux, & l’on y
remarque un petit étranglement. Sous ce cordon, on la trouve
intérieurement heriffée d’un grand nombre de poils ou de
pointes extrêmement délicates 5 11 y a toute apparence que ce
cordon charnu eft un fphin&er, dont la contraéüon ferme la
Trachée à ces endroits., lors qu’il s’agit d’arrêter.le-paffage de
l’air, pour le contraindre à enfiler d’autres chemins, fuivant l,es
befoins que l’ Infeâe en peut avoir.
Le Coeur. L a partie * , à laquelle les Naturaliftes ont donné le nom de
* pi iv. Coeur, quoiqu’on ne foit guères affûté qu’elle en faffe les fono
fapérieuref tio n s , a une forme très différente du Coeur des grands Animaux,
C H A P I T R E V I . m
maux. Elle eft prefque auffi. longue que toute la Chenille.
C’eft un canal q u i, placé immédiatemeriStfous la peau du dos
de cet Infede , parcourt toute la Ligne fupérieure, depuis la
douzième Diviüon jufqu’au - delà de la première , o ù , entrant
dans la tê te , il fe termine affez près de la bouche ; large &
Ipacieux , vers les derniers Anneaux du corps, il diminue à
mefure qu’il approche de la tête; de manière qu’il n’y entre
que fous la forme d’un vaiffeau délié.
Depuis la 4.® , jufqu’à la 12e.- Divifion, il a , de part & d’autre
, à chaque Diviüon, un appendice qui couvre en partie les
mufcles droits du dos, & qui, fe retreciffant tous, à mefure qu’ils
approchent de la Ligne latérale, forment, deux à deux, des espèces
de lozanges irrégulières, dont les pointes s’avancent, la
plûpart, jùfqü’au-delà de l’intermédiaire fupérieure, comme on
le voit dans la Figure. J’appellerai ces appendices les Ailes du
Coeur-, La première paire de ces ailes eft la plus petite, & les
deux avant-dernières paires en font les plus larges.
L es feuls indices, auxquels on a cru reconnaître que ce long
cariai mufeuleux étoit le Coeur de la Chenille , fon t, qu’il eft
ordinairement rempli d’une limphe, qu’on a jugé devoir faire
les fondions de fang dans cet Infede, & que, dans toute Chenille
en v ie , dont la peau eft un peu tranfparente, on ob-
ferve, à cette [partie, le long de la Ligne fupérieure, des dilatations
alternatives, continuelles, & régulières, qui commencent
par le 11e. Anneau, & paffent enfuite d’Anneau en Anneau
jufqu’au 4.® , où ils finiffent; ce qui a fait que plulieurs Natura-
O liftes
* PL IV.
Ffuigp.é r4. . Lig.
Ses ailes.