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à la Chenille quand elle file. Leur direction vers la bouche,
dont ils font tout près, & le .Tuyau, par où ils le terminent,
feroient plutôt préfumer qu’ils font les organes de l’Odoïat ;
mais c’eft ce qu’il ne nous appartient pas de décider.
L es deux g to s B a rb illo n s $ font places a droit & à gauche
de la F iliè r e , chacun fur fa propre B a fe . Us avancent plus vers
le devant de la Tête que le corps de la Filière, parceque leurs
Bafes f font plus longues que celle de la Filière §. Ils ne font
point inclinés vers le plan de pofition, mais plutôt du côté op-
pofé , en panchant un peu l’un vers l’autre, comme il paroît
par la F ig . 6. , & par la F ig . x'i., où H, H, font ces Barbillons.
Dans la F ig . i . H, H, que l’on doit avoir fous les
yeux en lifant cette explication , je les ai un peu plus écartés
que naturellement ils ne le font, pour les faire paroître plus
diftinclement.
Leur Fuft eft compofé de deux Tuyaux courts, dont le fécond
rentre dans le premier, & le premier dans la Bafe *. Tous deux
ont leur partie antérieure membraneufe & grifâtre ; l’autre eft
ecailleufe & d’un brun de marron , du côté qui paroît ici ;
mais ces écailles ne font environ que les deux tiers du tour
du Tuyau;. & le relie, du côté oppofé, eft membraneux.
Du premier Tuyau s’élève une Epine conique S, qui, vue
au Microfcope, paroît creüfe, & ferirblable à celles de la L è v
re in fé rie u re .
O n voit,' au côté membraneux du fécond Tuyau , deux Lames
écailleufes T T F ig . i . , qui chacune ont la forme d’une
Lame
/
Lame de couteau différemment façonnée, & telle que la F ig . 12.
T T les repréfente plus en grand. Chacune eft implantée dans
un anneau écailleux.
Sua ce fécond Tuyau s’élèvent deux autres Tuyaux plus
courts, membraneux par le haut, écailleux par le bas, & placés
à côté l’un de l’autre. Celui des deux, qui eft le plus é-
loigné de la Ligne inférieure, porte un Tuyau encore plus délié,
qui m’a paru terminé par une membrane arrondie ; l’autre
porte une Aigrette de trois cônes écailleux, extrêmement
petits.
L es diffèrens Tuyaux, dont chaque Barbillon eft compofé
, forment non feulement autant d’articulations mobiles en
•tout fens, mais fourniffent encore, à la Chenille, le moyen de
raccourcir fes Barbillons, autant que bon lui femble , jusqu’au
point de les pouvoir faire entièrement difparoître, en faifant
rentrer tous ces Tuyaux les uns dans les autres, & le dernier
dans la Bafe du Barbillon.
L a Chenille paroît fe fervir de ces Barbillons comme de
mains, quand elle mange, & quand elle file : dans l’un & dans
. l’autre de ces cas, on les voit continuellement en aélion, & l’on
conçoit que, placés, comme ils font, à l’ouverture de la Bouche,
& .en même tems tout près de la Filièrè, ils peuvent être
très propres, d’un côté, à retenir & à porter, fous la dent,
les morceaux qu’elle mâche; &, de l’autre, à placer & arranger
les petites bûches, dont'elle compofe le dehors de fa coque
, à y conduire le fil de fa Filière pour les fixer, à tapper
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