fineffe, que de très bons" Microfcopes ne fuffifent pas pour en
découvrir les extrémités.
L a Fig. 6. Fl. V offre.une de ces lamelles du Corps graif-
lèux, groflie au moyen du Microfcope. Les molécules s’y voyent
ainli qu’elles parodient avant l’évaporation-, & les bronches,
comme elles le montrent après cette évaporation ; mais je ne
les ai pu repréfenter avec affez de délicateffe.
S i l’on bat cette graille avec un pinceau, ou qu’on la preffe
avec une aiguille, on en fait fortir une grande quantité d’huile
très limpide, accompagnée d’un peu de matière nebuleufe, & ,
ce qui relie , ne paraît être que des fragmens de membranes fort
tranlparentes, nombre de bronches & quelques nerfs; deforte que
la plus grande partie du Corps graiffeux n’eft que de l’huile amoncelée
par très petites goûtes, telles à-peu-près qu’on en voit, plus
en grand, dans les vaiffeaux de la membrane cellulaire du Corps
humain ; & c’eft apparemment l’àffemblage de ces goûtes, extrêmement
petites, joint à l’air, qui fe trouve entre leurs interfti-
ces, qui fait paroître le Corps graiffeux tout blanc & opaque,
comme le paraît l’eau de làvon, quand on la convertit en écume.
Il fe pourroit même que le peu de matière, plus épaiffe,
qu’on fait fortir avec l’huile, ne fût qu’un amas de ces goûtes,
encore plus .petites, qui ne fe font point mêlées enfemble. Quoiqu’il
en foit, il eft certain que la plus grande partie de ce qu’on
appelle le Corps graiffeux, n’eft que de l’huile toute pure.
D ès qu’o n ’a feparé les différentes maffes du Corps graiffeux,
qui, PL F. Fig. J., enveloppe encore les entrailles, & qu’on a
renrenverfé
ces malles fur les côtés de l’Animal, comme dans la
Fig. 1. F F F F ....... .. la partie la plus confidèrable, que l’on découvre
alors, eft un conduit fort Ipacieux & varié, qui s’étend
en droite ligne depuis la bouche jusqu’à l’anus. Il eft
compofé de trois vifcères très différons , favoir l’Oefophage
G H , le -Ventricule H I , & les gros Inteftins 1 K , K L ,
L M.
L ’ O e so ph a g e delcend depuis le fond de la bouche jas-
qu’affez près de la 4e. Divifion. Sa partie antérieure G Z , qui
eft dans la tête, eft charnue, étroite, & attachée, par divers
mufcles aux écailles, que j ’ai appellé la traverfe * & les mon-
tâns ff de la Porte. Sa partie poftérieure Z H , s’élargit en
entrant dans le corps, & forme une manière de fac membraneux
, fur lequel rampent, en. tout fens, une grande quantité
de petits mufcles. Près de l’eftomac H, il fe refferre, & eft entouré
d’un large fphinéler, capable d’intercepter fa communication
avec le ventricule.
L ’ O e so ph a g e eft comme bridé, dans toute fa longueur,par
un grand nerf, qui y tient par intervalles, & qui fe partage en
trois fur ce lphinéter; Je nommerai ce nerf la bride de Voèfo-
phage; on la voit ici dans la Figure, fur le milieu de ce vaille
au.
L e Ventricule * commence un peu au - deffus de la 4e. Divifion,
à Fendrait I I , où l’oefophage finit, & fe termine en I , à
la 10e. Divifion. Il eft pour le moins fept fois plus long qu’il
n’eft large, & fa capacité furpaffe celle de l’oefophage & des
O 3
L’Oefophagë,
* PL II.
Fig. 13. IX
f GLI, HMK.
.Sa bride.
lLee. Ventrien«
* H I.
gros