
jours dans les anfractuosités masquées par des touffes de figuiers.
Cet observateur l’a constamment vu pendant tout 1 été dans ces
parages , mais il ignore s’il y passe l’hiver. Il n’a jamais rencontré
son aire dans d’autres localités, pas même dans la forêt de
Belgrade.
Ces observations si précises sont la confirmation de ce qu a
écrit M. Baldamus, qu’il a vu deux petits vivants et deux nichées
d’oeufs, pris dans des rochers, aux environs de Prague, en Bohême.
Et cependant, la croyance générale semblait être que le Sacre
nichait sur lés arbres, ce qui peut s’expliquer par les différences
de ressources des localités qui, on l’a vu, amènent toujours des
différences dans le mode de nidification.
Les Sacres, dit M. Alléon, ont le cri rauque de tous nos Faur
cons, mais plus strident et plus étendu. Ils sont très farouches,
très difficiles à surprendre et très disposés a user du bec et des
ongles lorsqu’ils sont blessés.
C’était un des oiseaux les plus estimés dans 1 ancienne fauconnerie
; on le traitait même encore plus sévèrement que les Gerfauts,
relativement au régime; c’est au point, qu’à cause de sa
fierté, on ne pouvait l’abattre que par un jeûne presque excessif.
« Et combien qu’on fasse de hauts vols avec le Sacre pour le
Milan, dit Belon, toutefois on le peut aussi dresser pour le gibier
et pour la campagne, à prendre Oyes sauvages, Ostardes, Olives,
Faisans, Perdrix, Lièvres, et à toute autre manière (1e gibier. »
C’est l’espèce que semblent affectionner aussi les Arabes en
Algérie, pour la chasse au Faucon , qu’ils n’ont pas cessé de
pratiquer, et qui, chez eux comme en Europe, comme en Perse,
a toujours été exclusivement réservée aux plus nobles et aux
plus riches d’entre eux.
L’oiseau de race peut tuer le Lièvre, le Lapin, le petit de la
Gazelle, l’Outardé, le Ganga, la Pintade, le Francolin, le Pigeon,
la Tourterelle.
M. Tristram assure qu’en Afrique, le prix d’un Sacre varie
depuis deux cents jusqu’à trois cents dollars espagnols (quarante
à soixante livres sterling), et qu’il a lui-même, plusieurs fois, mais