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rare en France, où, dit Gerbe, on prétend qu’il se reproduit ; en
tout cas, de passage dans le département de l’Isère, se propagerait,
d’après M. Bailly, mais rarement, dans les districts froids
et boisés du Chamonix et de la proximité des Alpes suisses.
■ Niche généralement sur les arbres élevés, à la lisière des bois,
et sur les peupliers voisins des prairies ; s’empare parfois des nids
de Pie ; en Grèce, selon Schlegel, placerait souvent son aire sur le
toit des maisons. Pond de trois à quatre et même six oeufs, d’un
fond rouge vif, parsemé de marbrures où taches brunes et presque
noirâtres ; quelquefois d’un blanc fauve, finement tiqueté de brunâtre
et pointillé de quelques mouchetures noirâtres; ils mesurent
trois centimètres et demi sur deux et demi.
M. de Tschudi rapporte qu’on en a vu nichant au-dessus de
Meyringen, en Suisse, où cependant il ne paraît être que de passage.
Un grand vol de ces Faucons couvrit même, un jour, les
vergers qui entourent le village de Noville ; les habitants les prirent
au premier abord pour des Tourterelles, à cause de leurs
pieds rouges,et en tirèrent quelques-uns ; mais, après avoir remarqué
l’avidité avec laquelle ces oiseaux recherchaient les hannetons,
ils les laissèrent en repos. C’était au mois d’avril ou de
mai.
On voit, en effet, souvent le Faucon Ivobez immobile, pendant
des heures entières, au même endroit, ne le quittant que pour
se précipiter sur les insectes qui entrent en bonne partie dans sa
nourriture, surtout lés sauterelles; il préfère, cependant, les
saisir au vol, en rasant la terre, comme les Hirondelles.
. Ses bandes, dit M. Alléon, sont presque aussi nombreuses
que celle du Hobereau aux deux passages du Bosphore, surtout
à l’automne, mais pas tous lés ans. Il passe généralement par
milliers, quelquefois, au contraire, on ne voit que des sujets
isolés.
Ce Faucon n’est pas méchant en captivité. M. Bailly a nourri
pendant plusieurs jours deux vieux mâles, ils se sont Constamment
montrés très dociles.