
. y
les parents, et m’embusquai au pied d’un arbre voisin de celui
sur lequel était perché le nid. Le premier oiseau qui parut fut
tué sur le nid, et son compagnon, effrayé du coup de fusil,
mettant un long temps à reparaître, je quittai mon embuscade,
me promettant de revenir bientôt.
» Je revins un ou deux jours après et, m’étant mis en observation,
je pus me convaincre que les petits étaient nourris par plusieurs
oiseaux de même espèce. J ’en tuai un et je partis.
» Le surlendemain, je revins encore et constatai de nouveau
la présence de plusieurs Buses. J’en tuai encore une. Bref, en
quelques jours je tuai sur le même nid quatre pu cinq Buses,
toutes de même espèce.
» Malheureusement, mon coup de fusil tua dans le nid le
dernier des jeunes, et je dûs renoncer à continuer mes
excursions dans la forêt. Je le regrette. Si pareille occasion se
représentait, je chercherais à compléter mes observations.!
Pendant les hivers rigoureux et par les temps de neigé, les
Buses n’en sont pas moins à plaindre, comme dit M. de Tschudi : ou
leur plumage se glace, ou leurs pattes nues gèlent.
Les Buses se réunissent aussi parfois en bandes, dans certaines
contrées désertes de la Champagne, par exemple, vers le milieu
ou la fin de l’automne, et peu avant le coucher du soleil, pour
chasser de menus oiseaux tels que Pipis, Alouettes, etc. Après
les avoir rabattus au vol vers la terre, et les avoir en quelque
sorte étourdis ou fascinés, elles se disposent circulairemènt, en
vrais rabatteurs, sur les différentes roches ou aspérités entourant
un vallon ; puis, rétrécissant progressivement leur cercle, elles
s’abattent et finissent par s’en emparer, et fort peu parviennent à
se soustraire à cette chasse d’un genr.e tout particulier, qui rappelle,
sur la terre, la manoeuvre des Pélicans pour prendre le
poisson sur l’eau. C’est un fait dont nous avons été témoin, à ce
passage d’octobre, pendant plusieurs années de suite, à partir de
1836, dans les environs notamment de Saint-Just et d’Anglure,
département de la Marne.
Au résumé, nous nous en tenons, à l’égard de notre BusevuL