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jeunes, dont la chair est exquise, sont l’objet de poursuites incessantes
de la part des pêcheurs, qui leur font une chasse active.
Les vieux Faucons n’ont guère d’ennemis à redouter ; ils
savent fort bien se tenir à une distance raisonnable du fusil, et
les chasseurs en abattent bien rarement.
Le cri du Faucon d’Éléonore a beaucoup de rapport avec
celui du Pèlerin; il est cependant beaucoup plus faible.
M. Krüper a entendu ces oiseaux chasser, en poussant de
grands cris, longtemps après le coucher du soleil L et par une
obscurité complète ; on lui a assuré qu’ils continuaient souvent
toute la nuit. Ce serait un point intéressant à éclaircir, cela expliquerait
leur disparition fréquente pendant les heures du jour,
bientôt après le lever du soleil.
Il est constant que ce Faucon mange quelquefois des insectes
tels que sauterelles, hydrophiles, voire même des lézards ; mais
c’est là l’exception.
C’est le Falco Dichrous (oublié dans la synonymie) du docteur
Erhard, dans sa Faune des Cyclades.
N’a pas encore été signalé dans les passages du Bosphore.
PL. 30. — FAUCON KOBEZ.
Falco vespertinus (Linn.).
Mâle adulte : en dessus, gris bleuâtre foncé, avec les plumes
frangées de noirâtre ; roux vif en dessous. Bec couleur de corne
livide ; cire et peau de l’oeil jaunâtres ; iris noisette ; pieds rouges;
ongles noirâtres. Taille : dé vingt-huit à trente centimètres.
Femelle : tête, joues et derrière du cou rouge vif ; le reste du
dos gris ardoisé ; tour des yeux noir ; gorge blanche ; en dessous
fauve blanchâtre finement rayé de noir ; dessous de la queue
gris barré de noirâtre ; pieds d’un jaune orangé. Taille un peu
plus forte.
Habite l’est et le midi de l’Europe, l’Asie et l’Afrique méridionale
; commun en Hongrie, en Autriche et dans la Russie ;