
Sans nous départir de ces considérations, qui leur sont spéciales,
nons ne serons pas embarrassé pour en invoquer d’autres
plus particulières au sujet des Rapaces nocturnes dont nous allons
nous occuper.
L E S F A L C O N ID É S OU F A U C O N S 121
2« SOUS-ORDRE
OISEAUX DE PROIE NOCTURNES
RAPACES NOCTURNI
En terminant les Rapaces par les Accipitres nocturnes, nous
sommes loin, dans l’ordre d’idées que nous avons adopté, de vouloir
faire entendre que leur sous-ordre soit le dernier terme de
l’apparition des Rapaces à la surface du globe : nous admettons
volontiers que l’apparition des deux sous-ordres a été simultanée.
Toutefois, il fallait commencer par les uns ou par les autres. Or,
comme d’une part aucun lien ne rattachait les nocturnes aux derniers
de nos Passereaux, représentés par les Corbeaux, et que,
d’autre part, les Busards, qui dorent les Rapaces diurnes, sont à
nos yeux la dernière expression de ce sous-ordre dont ils semblent,
par leur faciès, être le lien naturel avec les nocturnes, il
nous a paru indispensable de profiter de ces rapports pour terminer,
comme nous le faisons, l’ordre entier par les oiseaux dp
proie nocturnes.
L’appellation de Nocturnes, quoique généralement admise en
ornithologie, n’est pourtant point tres correcte : aucun oiseau
ne voit ni ne chasse dans une complète obscurité. Il serait plus
exact d’appeler cette seconde division de Rapaces le sous-ordre
des Crépusculaires.
Ils se distinguent des Accipitres diurnes par des yeux largement
ouverts, gros, à fleur de tête, dirigés en avant, placés sur
le même plan que ceux de l’homme, suivant l’expression de
Carus, et entourés d’un cercle de plumes sétacées, décomposées,
rigides, formant, par leur rayonnement circulaire autour de la
face, ce que l’on est convenu d’appeler un disque facial, ayant le
bée pour centre et point de départ ; par 1 absence de cire à la
base du bec, cette cire étant remplacée par une simple peau
recouverte de poils allongés et dirigés en, avant ; par des tarses