
iris noisette ; doigts d’un jaune verdâtre; ongles, presque aussi
longs que le bec, noirs. Taille du mâle : de quarante-cinq à quarante
sept centimètres; de la femelle, quarante-neuf à cinquante.
L’Aigle botté habite l’Europe orientale et méridionale, ainsi
que l’Afrique.
Répandu en France, où il a été observé dans presque tous les
départements de l ’ouest et du sud, mais commun dans aucun.
Niche en Champagne , dans les grandes forêts de l’est, d’où
J. Ray s’en est procuré plusieurs fois les oeufs;' se reproduit
aussi en Espagne, où il se trouve aux environs de Madrid, ou il
niche, d’après de Riocourt , dans les grands arbres •voisins
d’Aranjuez, et quelquefois dans les Pyrénées françaises7, M. de
Tschudi dit qu’en 1859 , on en a tué pour la première fois un
individu près de Schwitz ; mais il n’a jamais été observé en
Allemagne.
Il figure dans le nombre des plus abondants de la famille aux
deux passages du Bosphore, surtout à l’automne ; des bandes de
plusieurs centaines de sujets se succèdent alors fréquemment
après les orages et par les vents violents; Ils séjournent et nichent
dans la forêt de Belgrade ; leur aire, établie sur les arbres , n’est
■pas grande, mais est plus solidement construite que celle de
l’Aigle criard , 'et toujours un-peu concave.
La ponte est'de deux oeufs, rarement trois, de forme ovalaire•
un peu obtuse; ils sont d’un bleu azuré ou sans taches’,- ou avec-
des tachés d’un roux pâle, et mesurent cinq centimètres et demi
sur quatre et demi.
D’où l’on peut çonclure ,\ avec M. Alléon, que l’Aigle botté
niche au moins une fois avant de prendre la livrée de l’adulte ;
qu il cache son aire, mais ne la place, pas à une grande hauteur ;
qu’il se sert de la même plusieurs années ‘de suite ; que la femelle
pond deux oeufs vers le 15 mai; qu’elle couve avec une grande
ténacité, et qu’elle montre beaucoup de courage dans la défense
de sa couvée.
Degland et Gerbe disent qu’il se nourrit de mammifères , de