
L E S F A L C O N ID É S OU F A U C O N S 79
PL. 21. — FAUCON DU GROENLAND.
Falco candicans (Gmelin).
Mâle très adulte rphuaaget général d’un blanc éclatant ; tète,
cou, dessous du corps et pennes de la queue, à l’exception des
deux médianes, d’un blanc pur, le rachis noir des plumes de la
tête, du cou et des petites scapulaires se laissant seul apercevoii ,
chaque plume des couvertures alaires et du manteau finissant en
une tache noire en forme de fer de lance; extrémités des grandes
rémiges également noirâtres et lisérées de blanc. Bec, en entier,
jaune pâle, ainsi que la cire, le tour des yeux et les pieds, ongles
noirs. Taille : de quarante-neuf à cinquante centimètres.
Habite les contrées boréales des deux continents, le Groenland
cl la Sibérie ; se voit accidentellement en Suède, en Angleterre
et, dit-on, en France.
Niche, d’après M. Baldamus,a'u Groenland, jusqu’au soixante-
dixième degré de latitude; établit son aire sur les rochers les
plus escarpés, principalement au voisinage des Fiords, où les
rochers sont couverts de nids de palmipèdes qui lui fournissent
une abondante nourriture ; pond quatre à cinq oeufs rougâtres
ou jaunâtres, avec des taches d’un brun roux plus ou moins vif,
ordinairement si nombreuses et si rapprochées, que les oeufs en
' paraissent marbrés ; ils mesurent de cinq à six centimètres sur
quatre ou cinq.
Se nourrit principalement d’oiseaux, surtout des Tétras ptar-
migans, dont ils suivent les migrations.
Le capitaine sir Edward Parry a rencontré plusieurs fois, dans
son dernier voyage, de ces oiseaux arrivant par volées du Groenland
et des régions arctiques, où ils élèvent leurs petits et où ils
passent l’été.
Ils défendent leur couvée avec beaucoup de courage et de
persévérance.
' « Ces-oiseaux, dit le docteur Bichardson, m’attaquèrent un