
de naissance et munis d’un diplôme ; ils étaient en outre tenus,
sous des peines sévères, de les remettre en mains propres, au
grand fauconnier du roi de Danemarck. Aussi, en Islande,
attachait-on un si grand prix à la capture de ces oiseaux, que
chaque nid était connu et surveillé avec le plus grand soin par
les oiseleurs, comme encore aujourd’hui, par les habitants, les
nids d’Eiders.
Il est probable que la persévérance avec laquelle on s’emparait
des Faucons d’Islande a fini par épuiser cette belle et précieuse
race d’oiseaux. Le fait est qu’ils y sont aujourd’hui si rares,
qu’un voyageur, durant un séjour de plusieurs mois, ne pût
dernièrement en rencontrer un seul.
PL. 23.— LE FAUCON DE NORWÈGE, ou GERFAUT proprement dit.
Falco gyrfalco (Schlegel}* -
Mâle adulte : dessus, côtés de la tête et du cou d’un gris noir
bleuâtre intense, plus foncé au centre de chaque plume ; de l’un et
de l’autre côté et au bas de la nuque, une ligne circulaire blanche
formant un collier incomplet ; le gris noir descend, en forme de
large moustache, jusqu’au bas des joues ; parties supérieures du
corps et des ailes couleur de schiste foncé ou de plomb, chaque
plume portant une ligne longitudinale noire avec bordures et
taches transversales d’un gris bleuâtre ; grandes rémiges d’un noir
brunâtre, bordées et barrées de plus clair ; rectrices griseS,
portant quatorze ou quinze bandes d’un gris blanchâtre alternant
avec autant de chevrons noir schisteux dans foute leur longueur;
parties inférieures du corps blanches ; dessous du menton d’un
blanc pur ; quelques fines raies noirâtres sur les plumes de la
gorge, plus fortes à la poitrine et plus larges et triangulaires ou
en forme de lance sur les flancs et les cuisses. Bec couleur de
corne bleuâtre,, noir à la pointe ; iris noisette ; tour des yeux,
cire et- pieds d’un jaune pâle ; ongles noirâtres. Taille : de cinquante
à cinquante-cinq centimètres.