
Les Buses des déserts, sont beaucoup plus nombreuses aux
deux passages que la Buse ordinaire, et demeurent plusieurs
jours sur les rivages dé la mer Noire, à l’embouchure du Bosphore,
dans.les automnes où les sauterelles^ viennent envahir le
territoire. Des nuées épaisses de ces inséctes, dit M. Alléon,
arrivent par la mer Noire et tombent généralement à l’eau avant
d’atteindre la terre ; le Bosphore et les sables du rivages sont
littéralement couverts de leurs débris. On voit alors des bandes
nombreuses de Buses des déserts occupées, depuis le lever du
soleil jusqu’à son coucher, à purger la terre et l’eau des cadavres
des sauterelles, travaillant, soit au rèpos, soit au vol, mais justi-
tifîant toutes le nom et l’habitude que la science leur donne :
quand elles quittent le pays, il n’y a plus de sauterelles.
La Buse des déserts, lorsqu’elle est démontée, se défend courageusement
du bec et des\serres.
PL. 16. — BUSE ALBICAUDE.
Butço f e r o x (Temm,,. e x Gmelin). .
Mâle adulte : tête, cou et poitrine d’un blanc roux; nuque
d’un brun strié de noirâtre ; dessus du corps brun, chaque plume
bordée de roussâtre, excepté au bas du dos; sus-caudales d’un
blanc lavé de roux, avec bandes obliques et transversales brunes ;
rémiges primaires d’un gris'brun sur les barbes externes, blanches
avec barres partielles sur les internes, . blanches
sur le surplus avec barres brunes, baguettes blanches avec
le tiers terminal brun; rectrices d’un blanc lavé de roux plus
intense sur les barbes externes et vers l’extrémité, sans taches
ni bandes transversales; ventre, abdomen, flancs' et culottes
marbrés de blanc, de brun et surtout de rouille, plus sombre
aux culottes ; sous-eaudales d’un roux pâle sans taches ; plumes
axillaires roux de rouille ; Couvertures sub-alaires marbrées
de brun, de roux et de blanc. Bec noir de corne; cire