
une large surface et une forte crête. Sans parler de leur fourchette,
également pleine et largement évasée, fonctionnant
comme un ressort pour entretenir les efforts et le mouvement
des ailes. Tous se distinguent, en outre, par une peau membraneuse,
ou cire, semblable à celles des Perroquets, dont leur bec,
de même que chez ceux-ci, est recouvert à sa base . c est même
un des motifs qui ont porté plusieurs méthodistes à rappiocber
les uns des autres.
Ils nichent, selon les familles et les groupes, dans les rochers,
sur les arbres, au milieu des buissons, et même à terre. Aux
Vulturidés les chairs mortes, aux Falconidés les chairs vives et
palpitantes.
Il y a peu de familles d’oiseaux, à part celles que renferme
l’ordre des Passereaux, dont on connaisse autant de spécimens
oologiques, que celles dont se compose le sous-ordre des Rapaces
diurnes, malgré le petit nombre d oeufs qu ils pondent et la
difficulté d’accéder à leurs nids. Et pourtant on serait embarrassé
pour établir entre elles des catégories, qui offrissent des
rapports satisfaisants avec le classement méthodique adopté en
ornithologie'. Ce qui est remarquable, c’est, en dehors de la forme
de leur oeuf, qui ne varie que de la figure ovalaire à la figure
ovée, et, dans un ou deux groupes exotiques, à la figure ovoïco-
nique, l’unité constante de la couleur qui , sous des nuances
diverses de brun, en décore la coquille toujours d’un blanc'légèrement
azuré ou bleuâtre. Tout ce que, du- rester on peut dire
d’une manière générale, c’est que; cette couleur,. obstinément
brune, mais variant du bistre à la couleur de Sienne, souvent
même à l’ocre rouge, est plus abondante, en Europe, chez les
Bondrées et le plus grand nombre des vrais Faucons, et beaucoup
moins chez les autres groupes; dont quelques-uns n en présentent
pas la moindre trace.
1« TRIBU
LES VAUTOURS
VULTURIDÆ (Vigors).
La destinée des Vautours est une des plus importantes, après
celle des grands oiseaux de mer, qu’il soit donné aux oiseaux de
remplir : ils contribuent puissamment, comme ceux-ci sur les
eaux, à débarrasser la terré des cadavres qui l’infesteraient et qui
pourraient la rendre inhabitable partout ou la main de 1 homme
ne viendrait pas suppléer la nature. 11 est même remarquable
que ces deux sortes d’auxiliaires se trouvent placés aux deux
extrêmes de l’échelle ornithologique.
Vue, odorat, rapidité du vol, instantanéité de réunion ou d’association,
il semble que toutes les facultés leur aient été données pour
cet office. Ils vivent en troupes, ont leurs migrations régulières
èt en masses; jouissent d’une vue et d’un odorat qui leur font
presque deviner, à d’immenses distances d où ils sont à peine
perceptibles à l’oeil nu, les cadavres sur lesquels ils s'abattent
instantanément, et qu’ils recouvrent bientôt comme une
avalanche vivante.
Ils ont, suivant les, groupes, ou la face, ou la tête et le cou
plus ou moins dénudés et dégarnis de plumes.
Ils se retirent et nichent dans les ruchers.
Les Vulturidés ne se composent, en Europe, que. de trois
familles.: les Catluirles (anciens Percnoptères que nous leur
réunissons);- les .Vautours vrais et les Gypaètes, autrement dits,
les Cathartinés, les Vûlturinés et les Gypaëtinés.
, 1" FAMILLE
CATHARTINÉS o u CATHARTES. — Cathartinæ.
Ce ne sont que des Vulturinés en petit, vivant par troupes et
se nourrissant de cadavres, de charognes et d immondices -de