
Commissure. — Ligne de jonction des deux mandibule s l’une contre
l’autre.
Couvertures supérieures et inférieures. — (V o ir le mot A u e.)
Croupion. ^ Extrémité postérieure et finale du tronc. Chez tous-les
oiseaux, la pointe charnue du croupion, divisée en trois lobes, renferme des
glandes qui sécrètent une humeur grasse qui leur sert, à l’aide de leur bec,
à lustrer leur plumage, pour l’empêcher de se laisser trop pénétrer par
l’humidité.
Cubitus. — L’un des deux os du bras. — (Voir-le mot Aile.)
Doigts. — Le pied de l’oiseau se compose généralement de quatre doigts :
trois dirigés en avant, dont le médian le plus long, et un, le plus petit, dirigé
en arrière: c’est le pouce.
Tous séparés dans les Ordres des Échassiers, des Passereaux et des oiseaux
de proie, ce sont les oiseaux auxquels celte séparation a fait donner le nom
de Déodactyles.
Us ne sont réunis et ne se tiennent l’un à l’autre, que dans l’ordre des
Oiseaux d’eau ou Nageurs ; et cela par le prolongement de la membrane
interdigitale, jusques et y compris la dernière articulation ou. phalange,
complète leur instrument de natation.
Chaque Ordre présente, sous ce rapport, diverses exceptions :
Entière chez la tribu des-Pinguinidés ou Pingouins, cette membrane
s’arrête à la troisième articulation chez plusieurs des Grands-Voiliers on
Longipennes, et même à la troisième chez les Lariinés ou Goélands et chez
les Hirondelles de mer ; tandis qu’elle englobe même le pouce chez les Toti-
pahnes (Pélicans, Fous, Cormorans).
Le nombre de quatre doigts n’existe pas toujours chez plusieurs Ëchas-
siers-Coureurs ; il y est réduit- à trois par l’absence du pouce (Pluviers,
Outardes); et même à deux chez l’Autruche.
Chez certains Passereaux, au contraire (quelques Pics), le pouce subsiste;
mais c’est le doigt externe qui manque, et réduit, ainsi la patte à trois doigts
seulement ce sont ceux que l’on appelle de ce fait Tridactyles.
Eperons. — Les Eperons, comme les Ergots, dont nous parlerons bientôt,
et qu’il ne faut pas confondre avec eux, se Composent d’un noyau osseux très
solide et d’un étui d’une nature cornée qui le recouvre dans toute son étendue,
et se prolonge au delà, en se terminant par une pointe plus ou moins aiguë.
En un mot, on désigne sous, çe nom les saillies plus ou moins onguiculées
qui se trouvent sur la partie de l’aile correspondant à la main.
Les Eperons manquent, chez beaucoup d’oiseaux, aux phalanges des
mains ou dernière partie de l’aile. Ils existent cependant chez un assez grand
nombre de familles, pour lesquelles ils sont des organes auxiliaires, ou des
armes offensives ou défensives, et servent à plusieurs fins.
Ce sont des instruments très utiles et apparents chez les jeunes de quelques
espèces, les Poules-d’eau, par exemple, qui s’en servent comme de supports
pour aider à certains mouvements dans le nid. Ces supports s’atrophient,
disparaissent à mesure que les petits grandissent, mais sans cesser pour cela
d’exister, quoiqu’il ne soit pas toujours facile d ’en retrouver la trace.
Chez les Oies d’Égypte, de Gambie, et chez plusieurs espèces de Canards,
l’Éperon, dont on n ’a jamais, bien pu constater Futilité; est, le plus ordinairement,
un organe auxiliaire, dont ne1 pouvaient guère se passer des
espèces comme Celles-ci, qui se retirent et nichent dans des terriers en partie:
faits, il est vrai, et abandonnés par des mammifères rongeurs et fouisseurs,
mais, qu’elles doivent arranger et approprier à-leurs habitudes ; ce qu’elles
n eussent pu faire sans cette'précaution de la nature. Cet Éperon est presque
toujours, à cet effet, plus ou moins obtus, et souvent -réduit à l’état de tubercule
corné ; il sert à protéger l’aile de l’oiseau qui le porte contre l’effet du
frottement causé par son travail de mineur.
On ne peut nier toutefois que, dans les luttes qui peuvent surgir entre
l’oiseâu et ses ennemis naturels, ou même ses congénères, cet instrument ne
lui apporte un certain contingent de résistance qui doit le rendre .formidable,
quand on pense aux vigoureux coups de fouet qu’il peut lancer.
Chez la Merganette, au contraire, espèce de petit Canard- ou de petite
Sarcelle de l ’Amérique du Sud, que nous avons fait connaître, cet éperon est
très allongé, robuste, courbé en avant et excessivement aigu ; il devait avoir
un autre usage. Et, en effet, cet oiseau ne fréquente que les torrents et Jes
cours d’eau tourmentés et brisés par des cascades, dont il remonte le courant,
et dont, à la façon des Truites, avec leurs nageoires épineuses, il escalade les
barrages et les roches qui lui font obstacle, grâce au secours puissant de ces
crampons ou harpons d’une nouvelle sorte.
Un assez grand nombre d oiseaux de rivages ou de marais, tous des pays
intertropicaux, portent egalement de fortes epines ou Éperons plus ou moins
développés, qui sont réellement bien des armes parfois redoutables.
Ainsi, quoiqu’il existe des Pluviers et des Vanneaux dans presque toutes
les parties du monde, c est entre les tropiques que se trouvent principalement
les espèces armées : au Sénégal, dans la Presqu’île et dans l’Archipel de
l’Inde, à la Guyane, au Brésil, au Pérou, à la Nouvelle-Hollande. Nous citerons
le Vanneau à Éperon de la Louisiane et celui du Chili, les derniers que
1 on rencontre, l’un vers le Nord, l’autre vers le Sud ; les Jacanas, répandus
dans les parties les plus chaudes de l’Afrique, de l’Asie et de l’Amérique; et
enfin les Kamichis à la voix puissante, si magnifiquement décrits par Buffon
et Michelet, aux armes si acérées et si redoutables, qui se trouvent uniqué^
iv . g !