
PL. 39. — BUSARD DE SWAINSON.
Circus Swainsonii (Smith , 1830).
Mâle adulte : gris bleuâtre pâle en dessus, lavé seulement au
dos d’un léger brun cendré; rémiges noires avec leur moitié
supérieure blanche ; en dessous, d’un blanc pur uniforme et sans
taches, sauf les joues dont les plumes ont le rachis cendré ; queue
gris bleuâtre, les deux rectrices latérales blanches, portant cinq
rangs de taches ocellées grises. Bec couleur de corne bleuâtre;
iris, cire et pieds jaunes ; ongles noirs. Taille : quarante-cinq centimètres.
Ce Busard, quoique habitant l’Europe orientale et l’Asie,
appartient plus spécialement à l ’Afrique australe, où l’a découvert,
en 1830, le docteur Smith; on le rencontre assez communément
en Espagne; se montre en Italie, en Allemagne et en
France.
Niche et-se reproduit fréquemment en Hongrie, en Valachie;
et dans les marais du bas Danube et dans la Russie méridionale.
Ses oeufs, d’après M. Baldamus, ont la couleur et le volume de
ceux du Busard Saint-Martin.
C’est, au dire de M. Alléon, le plus commun des Busards,
dans les environs du Bosphore, aux deux passages, surtout à
l’automne; il séjourne même souvent une partie de l’hiver. De
même que pour les Eperviers et les autres Busards, il ne se présente
que des sujets isolés dans les migrations où les Faucons sont
très abondants.
Il est très farouche, fréquente les terrains secs et les plaines
rocheuses, et paraît se nourrir souvent de rongeurs et de lézards,
que M. Alléon a toujours trouvés dans son estomac.
C’est le Busard Blafard de Temminck, et Pâle des auteurs.
Les Busards font, en même temps que le point d’arrêt des
oiseaux de proie diurnes, le trait dejonction de ceux-ci aux oiseaux
de proie nocturnes.