
Franklin est-il loin, malgré son mauvais naturel, de le déclarer
incorrigible.
La longévité de l’Aigle royal est remarquable. On cite
l’exemple d’un individu qui vécut à Vienne, en Autriche, cent
quatre ans dans l’état de captivité.
PL. 6. — AIGLE IMPÉRIAL.
Aquila imperîalis (Keys. et Blas., ex Bechst.).
Mâle et femelle très, vieux : sommet delà tête, occiput et derrière
du cou d’un blanc jaunâtre sale, lavé de roussâtre sur le
bord des plumes ; 'sourcils de même couleur, tout le dessus du
corps d’un brun noir lustré ; scapulaires, signe distinctif, d’un
blanc pur formant épaulettes ; parties inférieures du même brun
noirâtre que le dos,jnâis mat et non lustré; rémiges noires,
ainsi que les redrieos : mais celles-ci fasciées de trois ou quatre
bandes d’un gris fauve. Bec couleur de corne bleuâtre; iris d’un
jaune clair ; cire et doigts d’un beau jaune. Taille variant de
quatre-vingts centimètres'à un mètre.
Appartient à l’Europe méridionale et orientale, à l’Asie et à
l’Afrique. Habite le Tyrol, la Hongrie, la Dalmatie, la Russie
méridionale ; la Turquie; nulle part, dans l’Afrique, aussi
répandu qu’en Egypte et en Barbarie, quoique rare en Algérie.
Sé voit accidentellement sur les Pyrénées et sur les Hautes-
Alpes ; en Suisse, les chasseurs de TOberland affirment l’avoir
déjà tué. Cette assertion, observe M. de Tschudi, peut être
exacte ; néanmoins, l’Aigle impérial n’a jamais été remarqué en
Suisse d’un manière positive, quoiqu’il niche dans le Tyrol, qui
n’est pas fort éloigné, et dans l’Allemagne centrale où, chaque
année, on le tire dans les montagnes de la Bavière, et de la
Silésie. Suivant Tyzenhauz, on le trouverait en Lithuanie,
mais il y serait très rare ; cependant, à sa connaissance, il y aurait
niché une fois.
Niche presque toujours dans les forêts en montagnes ou sur