
agir très énergiquement. L’avaloir, le gésier qui, lorsqu’il est
distendu, pend disgracieusement au devant du cou, l’estomac
tubuleux, sont plus grands que d’habitude et ne sont séparés
les uns des autres que par de courts rétrécissements. Les parois
de l’estomac sont richement fournies de petites glandes qui secrétent
en abondance un suc gastrique corrosif, d’odeur désagréable,
qui dissout en peu de temps les os les plus volumineux.
Tout porte donc en lui tous les caractères organiques de la
carnivorie la plus accusée, sans que son aspect en ait rien de
redoutable.
Ce type a servi de prétexte à la création de deux autres prétendues
espèces* sous les noms d’Occidentalis, occidental, et de
Nudipes, ou à tarses nus, que nous n’admettons pas, n’étant que des
variétés locales de la seule, et unique espèce qui suit.
PL. 4. — GYPAÈTE BARBU.
Gypaètus barbatus (Temm., ex Linn.).— Vultur barbcitus (Linn.).
Mâle adulte : le plumage de la tête, qui paraît peinte, se distingue
par une large bande noire s’étendant depuis la base du
bec jusqu’aux yeux, qu’elle encadre entièrement; puis, se ramifie
en une raie plus étroite partant du dessus de 1 oeil au travers
du front, et une autre, de l’angle externe de l’oeil jusqu’au méat
auditif ; ornement caractéristique d’autant plus remarquable
qu’il se dessine et tranche vivement sur le fond blanc ocracé des
plumes de la tête, qui sont courtes, acuminées et à tiges noires;
tout le dessus du corps d’un beau gris brun ou ardoisé foncé,
avec le milieu, ou la -baguette de chaque plume, ressortant en
blanc fauve; celles des rémiges, secondaires seules ne se voient
pas au repos ; celles-ci apparaissent d’un brun noirâtre uniforme ;
rémiges primaires d’un gris noir ou plombé foncé, ne laissant
apparaître le blanc de leur rachis qu à la pointe ; queue longue
et très étagée, avec le rachis des rectrices de même couleur;
tout le dessous du corps d’un roux orangé plus ou moins clair ou