
s’élancent de l’endroit oji ils perchent et battent les champs, les
plaines, les haies, avec l’exactitude d’un chien d’arrêt. On les voit
fondre de temps en temps, avec une rapidité de vol et une sûreté
de coup d’oeil extraordinaires, sur leur gibier qu’ils saisissent et
qu’ils dévorent à la fois ; ils ne prennent même point la peine de le
déchirer avec leurs griffes. Si pourtant ils ont des petits, ils emportent
la proie dans leurs serres, et leur adresse, dans ce cas,
dit le docteur Franklin, mérite des éloges. Cette proie consiste en
souris : or, aussi longtemps qu’ils tiennent la souris, ces oiseaux
ne peuvent évidemment pas se servir de leurs pattes pour se tenir
sur les tuiles, ou pour approcher de leurs retraites. En conséquence,
avant de s’abattre tout à fait, ils se perchent sur la partie
la plus saillante du toit, et là, ils se déchargent de leur fardeau
qu’ils prennent dans leur bec, puis ils continuent à voler vers
leur nid.
Le Moyen-Duc parait avoir des moeurs sociables comme la
BrachyOte. Aux mois de mars et d’avril, et en automne, on le
voit souvent par petites bandes de six à quatorze individus perchés
sur des arbres ou des troncs de saules, et qui, lorsqu’on les
disperse, ne' tardent pas à se former de nouveau.
Les oiseleurs s’en servent de préférence aux autres espèces
• pour la chasse à la pipée.
PL. 4 9 H gRAND-DÜC.
Bubo maximus (F lem m ., ex S ib b a ld ).
Mâle adulte : en dessus, brun roussâtre, foncé surtout à la
' tète, marbré et zébré de noir et de gris, principalement au bord
des scapulaires ; rémiges et rectrices barrées de noirâtre ; disque
facial d’un gris fauve tournant au noirâtre des deux côtés du bec;
en dessous, gorge blanche, tout le reste d’un roux jaunâtre clair,
rehaussé de longues flammèches espacées, d’un roux noir et
comme déchiquetées sur leurs bords ; tarses et doigts roux clair
grivelé de gris ; iris jaune orange vif ; bec et ongles noirs. Taille :
soixante centimètres.