
L E S F A L C O N ID É S OU F A U C O N S 101
trois jeunes d’un nid de nos Cresserelles, qu’il prit lui-même, qu’il
éleva, apprivoisa et dressa, au point d’en faire d’excellents oiseaux
de vol, et de calmer l’incrédulité des détracteurs de ce véritable
et joli Faucon de châtelaine, en le réhabilitant dans leur esprit.
De nos jours, et en 1859, M. de Tschudi rapporte avoir eu
longtemps dans sa chambre une jeune Cresserelle femelle, qui
se montrait plutôt familière et attachée que prudente.
«Au moment où j’entrais, elle ne bougeait pas de son perchoir
avant que je lui eusse parlé amicalement et tendu la main; et quand
je travaillais à mon pupitre, elle aimait à venir se poser sur ma
tête. »
Autrefois, notre Cresserelle hasardait volontiers ses évplutions
au-dessus de Paris. En 1840, d’après Gerbe, elle habitait les
tours de Notre-Dame, celle du Lycée, alors Henry IV, et le
clocher de Saint-Étienne-du-Mont.
C’est le type du groupe Tinnunculus de M. G.-R. Gray.
PL. 3 3 . - FAUCON CRESSERELLETTE.
Falco cenchris (Naum.) .
•Mâle adulte : en tout semblable au Faucon Cresserelle, sauf
l’absence de taches noires sur les parties supérieures du corps,
et les parties inférieures d’un fauve plus foncé. Bec couleur de
corne bleuâtre, livide à la base ; iris brun clair ; paupières, cire et
pieds jaunes ; ongles d’un blanc jaunâtre. Taille : plus petite de
trente à trente-deux centimètres.
Habite les contrées orientales et méridionales de l’Europe,
l’Asie occidentale et l’Afrique septentrionale; très commune en
Italie, en Sicile, au midi de l’Espagne, en Grèce, notamment dans
la Morée ; de passage en France, en Suisse, en Savoie, en Hongrie
et en Autriche.
Niche dans les ruines, près de BagnèreSi-d^Bigorre, dans les
rochers en Sicile et près de G ib r a lta r t^ionüddh quatre à six oeufs,
plus petits que ceux de la Cresserelle, dé'tflême couleur, mais