
de gros insectes; mais les sujets qui paraissaient se nourrir d’insectes
étaient ordinairement maigres : c’étaient pour la plupart
des jeunes, èt ils terminaient le passage.'
C’était une des petites espèces de Faucons utilisées dans la
fauconnerie pour voler la Perdrix, la Caille et surtout les
Alouettes. Il se portait sur le poing découvert et sans chaperon ;
était considéré pour, oiseau de haut vol, et surnommé le Hardi.
Et cependant, de tous les oiseaux, a dit un auteur, il n’y en a
point qui soit plus libertin ni plus volontaire que le Hobereau;
c’est ce qui rend son affaitage plus difficile que celui des autres
■Faucons, quoi qu’en l’affaîtant on suive les mêmes principes.
M. Bailly rapporte avoir conservé vivants plusieurs Hobereaux
qu’il avait pris dans des pièges ; il a toujours remarqué que
les jeunes étaient assez doux, assez traitables. Mais il n’a jamais
pu, malgré tous ses soins, obtenir le même résultat des vieux.
C’est le type du groupe Hypotriorckis de Boïé. .
PL. 2» . _ FAUCON D’ÉLÉONORE.
Falco Eleonoræ (Géné).
Mâle adulte : corps en entier d’un noir de suie uniforme ; la
queue seule en dessous d’un brun enfumé, marquée de six à sept
bandes plus foncées. Bec et cire d’un bleu très foncé, presque
noir, avec la base de la mandibule inférieure d’un jaune pâle,
de même que lé tour des yeux et les pieds ; iris brun noisette ;
ongles noirs, Taille : quarante à quarante-deux centimètres.
Femelles semblables.
Jeune : d’un brun enfumé en dessus ; gorge et joues blanches,
avec moustache noire au-dessous de la mandibule inférieure ; en
dessous , d’un roux clair à sa poitrine, plus intense au ventre et
aux cuisses , avec grandes flammèches lancéolées et noirâtres.
La découverte de cette espèce, qui fait exception entre tous
les oiseaux de proie d’Europe, parle noir intense de son plu