
■vivants et les enlève dans ses serres ; à défaut de gibier ou de
poisson, il se nourrit de reptiles, de crapauds de grenouilles et
d’insectes aquatiques.
Belon assure en avoir vus, qu’on avait élevés à chasser et
prendre des Lapins;, des Perdreaux et des Cailles.
On l’appelait autrefois en fauconnerie : Faux-Perdrieux.
C’est le Busard le Ilarpaye, et le Busard de marais de Buffon,
PL. 3 7 .— BUSARD SAINT-MARTIN.
Circus cyaneus (Boië, ex Linn.).
Mâle adulte : tête jusqu’à la nuque, gorge et devant du cou
d’un bleuâtre cendré, coupé sous la gorge par un mince collier
blanc, chaque plume finement ébarbée de brun, stygmâte blanc
à la paupière supérieure ; joues et dos jusqu’au croupion d’un
gris enfumé ; rémiges secondaires bleuâtres, les primaires noires,
et toutes, en dessous, ponctuées régulièrement de brun gris ; rec-
trices médianes bleuâtres , les latérales blanches et barrées de
cinq minces bandes brunâtres ; dessous du corps et croupion d’un
blanc pur ; les flancs lavés de gris obscur. Bec couleur de corne
noirâtre; iris, cire et pi'eds jaunes; ongles noirs. Taille : quarante-
cinq centimètres.
C’est le type du groupe Strigiceps de Bonaparte.
Habite l’Europe, l’Asie et l’Afrique septentrionale ; commun
en Allemagne, en Hollande, en Angleterre, en Bussie et en Sibérie
; fréquent en France; assez rare en Suisse; moins rare en
Savoie que le Harpaye. Commun aux deux passages du Bospboré.
Niche au milieu des moissons, plus rarement dans les marais
que ce dernier, mais plus fréquemment dans les bois marécageux;
on a même trouvé un nid, il y a plus de vingt ans, aux
environs de Lille, qui était établi sur un petit monticule au milieu
de l’eau. Pond quatre ou cinq oeufs d’un blanc azuré, généralement
sans taches, mesurant quatre centimètres et demi sur trois
et demi.