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FALCONIDÉS, OU FAUCONS
Falconidoe.
Cette famille, composée de différents types excessivement
remarquables, se distingue de la précédente par un bec moins
allongé, moins comprimé, presque constamment recourbé dès la
base et à pointe aiguë et en croc ; par une arcade sourcilière
saillante chez la plupart, ce qui donne à leur regard un air plus
fixe, plus intelligent et plus fier. Mais le caractère le mieux
tranché est d’avoir les doigts préhensibles, l’externe étant réversible
en arrière, et les ongles rétractiles.
Leurs moeurs, tout en variant d’un type à l’autre, se résument
dans ta préférence que donnent le plus grand nombre aux proies
vivantes, ce qui n’exclut pas, à l’occasion, un certain faible pour
les charognes On y trouve, par conséquent, des chasseurs plus
ou moins exclusifs de gibier à poils ou de gibier à plumes,' de
serpents et de reptiles, de poissons et de crustacés, enfin des
chasseurs d’insectes.
Leur nidification n’est pas moins diverse, puisqu’elle s’opère
indistinctement dans les rochers, sur les arbres, dans les buissons,
à terre, et plus exceptionnellement sur les toits dés maisons.
Il ne faut donc point être surpris de voir parmi eux des
oiseaux de haut vol, des oiseaux percheurs et des oiseaux marcheurs,
mais aucun de nageurs, quoique plusieurs plongent à la
manière des Martins-Pêcheurs, pour saisir le poisson à fleur d’eau,
voire même sous l’eau.
Quant à leur association, loin d’être constante, comme chez
les Vautours, elle n’est, sauf le temps des migrations, qu’accidentelle,
et tout au plus, àl’égardde quelques-uns, pour lâchasse
en commun ; de sorte que l’on peut dire qu’en général, ils
vivent solitaires ou isolés plutôt que réunis.
Les Falconidés se composent de six familles, ayant chacune
leurs représentants en Europe.
Les Aig l e s . — Aquilinæ. ■
Les Bu s e s . — Buteoninoe.
Les Milans. |§gj§Milvitiw.
Les F aucons proprements dits. — Falconinoe.
. Les Eperviers, Accipitrinoe.
. ■ et les Busards. ,— Circinoe.
I" f a m i l l e
AQUILINÉS ou AIGLES. — Aquilinæ.
Ils se distinguent par la forme de leur bec simplement festonné
et sans dentelures, par celle de leurs serves fortement arquées,
ainsi que par l’amplitude et la vigueur de leurs ailes, dont les
pennes sont entières et sans échancrures ; enfin, par le caractère
particulier de ptilose de leur cou, dont les plumes, au lieu d’être
uniformément imbriquées, sont acuminées et presque hérissées.
Ils renferment les plus grandes espèces après le Gypaète, types
des trois groupes suivants : Aigles, Pygargues, Balbuzards.