
damus dans une vingtaine de nids, n’est jamais de plus de trois
oeufs, qui varient beaucoup, sinon quant à la forme et à la couleur
des taches, du moins quant à leur distribution : le fond de
la coquille est généralement d’un blanc pur ou légèrement azuré,
avec des taches irrégulières, mais le plus ordinairement arrondies,
d’un brun rouge, plus foncées et plus nombreuses au gros
bout ; quelquefois ces taches, offrant des teintes violacées mêlées
aux autres, sont si nombreuses que l’oeuf en parait comme marbré;
parfois, enfin, le blanc est teinté de rose, et les taches sont
d’un beau brun violet, entremêlées d’autres taches d’un brillant
gris lilas.
Ces oiseaux, qui émigrent d’un lieu à un autre chaque année,
passent par bandes dans nos contrées au printemps et à l’automne.
C’est à cette dernière époque surtout qu’ils font le plus de
ravages dans les étangs ; aussi emploie-t-on tous les moyens pour
les détruire. Le plus simple et le plus usité est celui-ci :
On enfonce, soit au bord, au milieu des eaux ou des étangs,
de grands et forts poteaux qui dépassent de un mètre à un mètre
et demi la surface de l’eau, et on y adapte un piège à ressort.
L oiseau qui 'a besoin de se poser, tantôt pour observer le poisson
qu’il veut prendre, tantôt et mieux encore pour apporter et
dépecer celui qu’il a pris, ne manque jamais de profiter de ces
points de stations. -
Si grand consommateur de poisson que soit le Balbuzard, il
ne dédaigne pas toutefois les oiseaux d’eau, tels que les Canards,
qu il poursuit à tire d’aile. Degland dit avoir vu tuer un Balbuzard
fluvial, au moment où il poursuivait un Canard qu’il était
sur le point de saisir. Son vol est plus rapide et plus bruyant que
celui des Aigles.
■ M