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DES OISEAUX DE PARADIS. 57
LE L O R I O T DE P A R A D I S FEMELLE.
(N° i g .)
ELLE est un peu moins forte que son mâle, et en différé encore plus par ses
couleurs généralement par-tout olivâtres: chez elle les plumes du derrière
du cou, n'ayant aucun prolongement, n'y forment pas non plus de cainail ;
la gorge s'y trouve grivelée d'olivâtre sur un fond noir brun ; le bec et les
pieds sont d'un brun noir.
Le mâle dans son jeune âge ressemble absolument à la femelle ; dans son
moyen âge il se Irouvc bigarré des couleurs des deux sexes : on en voit un
assez bel individu dans ce dernier état au muséum national d'histoire naturelle
à Paris; individu qu'a liguré le citoyen Vielot dans l'ouvrage qu'il publie
des Oiseaux de paradis, à la suite de l'histoire des Colibris par Audebert.
L'especc du loriot de paradis se trouve à la Nouvelle-Guinée, d'où les
Hollandais l'ont importé en très grand nombre chez eux: aussi esl-il peu
de cabinets en Hollande où on ne la voie sous le nom d'oiseau de paradis
orange, oranjeparadjs voogel. Elle est au contraire rare en France: je crois
aussi être le premier qui l'y aye introduite. Des trois individus que j'en ai
eu dans mon cabinet, l'un est passé dans celui du jardin des plantes, l'autre
chez M. Paris, et le troisième me reste; mais de tous ceux que j'aye jamais
vus, je n'en counois que deux de parfaits, c'est-à-dire qui n'aient point subi
les mutilations ordinaires: ces deux individus font partie des collections
de MM. Raye-de-Breukelerwaert et Tcmminck à Amsterdam. Quant à presque
tous les autres, il leur manque les pieds, ainsi qu'en général les grandes
pennes des ailes, quoique souvent il arrive que, pour les rendre d'une
défaite plus facile, les empailleurs donnent à ces oiseaux ainsi mutilés
d'autres pieds et d'autres ailes; ce qui fait qu'on y est souvent trompé;
ce qui explique aussi les méprises des naturalistes peu experts qui ont
décrit l'especc d'après de tels individus, sans s'appereevoir de ces supercheries.