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 cevoir qu'un peu les ouvertures ; les tarses sont courts ainsi  que les  
 doigts réunis à leur base et formant une plante de. pied solide ; caractère  
 au reste que les geais et ies rolliers partagent plus ou moins avec beaucoup  
 d'autres oiseaux , mais avec lesquels il n'en serait pas moins absurde  
 de vouloir les confondre ; les ailes, quoique amples, ne s'étendent ployées  
 qu'un peu au-delà  de la naissance de la queue ;  celle-ci est plus  longue  
 que le  corps, elle est composée de  douze plumes fortement élagées, la  
 plus latérale de chaque côté n'ayant à-peu-près  que deux pouces de longueur, 
  tandis que les plus intermédiaires portent près d'un  pied:  cependant  
 une particularité fort remarquable à l'égard de la queue du  momot,  
 c'est  que ses deux pennes  intermédiaires, du moins dans tous les individus  
 adultes de l'espece, ont un  pouce ou un  pouce et demi de leur  li"e  
 entièrement dégarni de barbes, dont plusieurs paraissent avoir été usées,  
 et d'autres arrachées : cette partie ébarbée se trouve toujours commencer  
 un peu au-dessus du bout des deux autres pennes qui suivent immédiatement  
 celles du milieu ; de sorte que ces dernieres forment à leur extrémité  
 comme deux palettes, mais dont cependant les barbes sont aussi  
 cassées et usées. L'oiseau arrache-t-il  lui-même ces  barbes, ou tombentelles  
 naturellement? Cette question est loin d'avoir été résolue par tout  
 ce  qu'oïl a dit jusqu'à présent à  ce sujet. Quant à moi  je ne crois pas  
 plus  que le  momot s'amuse à arracher ces barbes que je crois qu'elles  
 tombent d'elles-mêmes. Les animaux  ont un instinct  qui les porte à  
 ne faire que  ce qui leur est utile : or je ne devine pas l'utilité qu'il  pourrait  
 y avoir pour cet oiseau d'avoir ébarbé une partie de la tige des deux  
 plumes intermédiaires de la queue ; je ne pense pas non plus qu'il s'agisse  
 ici de barbes qui tomberoient d'elles-mêmes  pour former à l'oiseau  
 un ornement, pareequ'alors il y aurait plus de régularité dans cette partie  
 ébarbée qui n'en  offre même aucune dans les différents individus  que  
 j'ai vus et comparés ensemble à cet égard. Je présume  donc qu'il en  
 est de  lebarbement d'une partie des deux pennes intermédiaires de la  
 queue du  momot  comme de la nudité du front de notre  freux, et de  
 celle de la tête entiere du prétendu choucas chauve des nomenclateurs  (i),  
 cl qu'il ne faut l'attribuer qu'à quelque habitude particulière de l'oiseau.  
 Si! étoit  vrai,  comme  on l'a  dit, qu'il nichât dans un trou en  terre, il  
 n'en faudrait certainement pas davantage  pour qu'il usât sa queue précisément  
 à l'endroit où les deux pennes ébarbées commençant à dépasser  
 les autres elles ne sont plus préservées par ces dernieres : au surplus  
 tout ce qu'on a dit des moeurs du momot est très  apocryphe; Pison rap- 
 (i)  Nous  avions  très  bien  jugé,  lorsqu'en  décrivant ce  prétendu  choucas  parmi  les  colingas  sous le  
 nom  de chauve,  dans  notre  Histoire  naturelle  des  oiseaux  des  Indes  et  d'Amérique,  nous  avions dit  qu'il  
 ne  devort  aussi la  callosité  de  sa tête  qu'à  quelque  habitude  particulière ;  car  j'ai  reçu  depuis  de  C.ayenne  
 un  individu tic  l'espece  dont  la  têle est  entièrement  èmplumée;  ce  qui  leve Lous  les  doutes.