
 
        
         
		ATU  
 DES  
 OISEAUX  DE  PARADIS.  
 LE  GRAND  OISEAU  D E  PARADIS  ÉMERAUDE,  MÂLE.  
 ( N °  I .)  
 Nous  avons assez  fait  appercevoir  dans  notre  introduction les  raisons  
 qui  ont  donné  lieu  aux  méprises  des  naturalistes  qui  ont  parlé  de  celte  
 cspccc  d'oiseaux  de  paradis,  pour  n'avoir  pas  besoin  de  les  reproduire  
 ici,  d'autant  plus  que la  description  que  nous en  donnons  suffira  pour  
 rectifier  toutes  ces  erreurs.  
 Les  auteurs  qui  ont  fait  mention  du  grand  oiseau  de  paradis  cmeraude  
 lui  donnent la  grosseur  de  notre  merle,  tandis  que sa  taille  égale  
 celle  de la  corbine, à  peu  de  chose  près :  quant à sa  tête,  elle est très  
 forte,  comme  on  peut  le  voir  par la  figure A  de la  planche  3,  où  elle est  
 représentée  de  grandeur  naturelle.  On  conçoit,  d'après  ces  proportions,  
 qui  ne  sont  pas  seulement  apparentes,  mais  réelles,  que  toutes  les  autres  
 parties  de  cet oiseau,  c'est-à-dire  les ailes, la queue et les pieds,  ne  doivent  
 plus  paraître  disproportionnées,  et  même  ridicules ,  comme  elles  le  paraissent  
 en  effet  dans les  individus  qui  nous  parviennent  préparés  par  
 les sauvages ; et  que  ces  longues  plumes  subalaires  qui  flottent  sur  les  
 flancs  et  s'étendent très  loin,  en  dépassant la  queue, au  lieu  de  sembler  
 surcharger  l'oiseau,  et  devoir  beaucoup  l'embarrasser  dans  l'action  du  
 vol,  prennent  ici  un  caraclere  bien  différent,  en  même  temps  qu'elles  
 forment  un  ornement  de la  plus  grande  élégance.  
 Les  yeux,  placés  comme  dans la  plupart des  autres  oiseaux,  sont  proportionnés  
 au  volume  de la  tète,  et même  plutôt  grands  que  petits.  Pour  
 leur  couleur,  nous  ne la  connoissons  pas,  les  voyageurs  n'en ayant fait  
 aucune  mention;  ce  qui  prouve,  je  pense,  que  pas  un  d'eux  n'avoit vu